biodiversité:
Le biotope de la ronce saxatilis comptent environ 1809 espèces de plantes différentes. 32 espèces caractéristiques s'associent fidèlement à la ronce des rochers. Les ronces des rochers représentent +20% de la végétation minimum (abondance-dominance 2-6). Elle fait partie des espèces dominantes avec le chèvrefeuille alpin, la mélique penchée, la gesse printanière*, le lis martagon, la pyrole unilatérale et l'épervière faux-prénanthe.
>>>La ronce des rochers peut pousser en isolé mais s'associe préférentiellement avec l'épervière des murs à 46%, l'alisier torminal à 45%, le sorbier de oiseleurs et la solidage verge d'or à 43%.
les arbres
>>>Les arbres fidèles représentent 6 espèces sur 32, soit 18% des espèces fidèles, notamment les Sorbus et les résineux.
Les essences forestières compagnes sont: les hêtres, les alisiers torminaux, les sorbiers des oiseleurs, les sapins pectinés, les érables sycomores et les épicéas. Un autre arbre qui partage un biotope écologiquement similaire est l'alisier de Mougeot.
Les résineux produisent des cônes à pignons qui font le régal des écureuils. Leur hauteur attirent des oiseaux de haut vol, comme les rapaces. Ce sont des espèces vivaces. Leurs épines acidifient le sol. Et leur essences résineuses ont des propriétés médicinales. Les résineux et les érables exsudent des enzymes inhibitrices de croissance pour s'accaparer un territoire. Les sorbiers, en particulier le sorbier des oiseleurs, est une arbre bio indicateur de températures continentales à hiver rigoureux, venteux et gélif. le sorbier des oiseleurs est bio indicateur d'un courant d'air froid et d'une forte humidité atmosphérique.
les arbustes
>>>Les arbustes fidèles représentent 6 espèces sur 32, soit 18% des espèces fidèles, notamment les chèvrefeuille des haies, les noisetiers et les viornes lantanes.
les arbustes compagnons sont: les noisetiers, les chèvrefeuilles (chèvrefeuilles des haies+ chèvrefeuilles des Alpes), les viornes lantanes, les bois jolis et les rosiers des Alpes. Un petit arbre écologiquement similaire est le Cytise des Alpes, un fixateur d'azote, de la famille des Fabacées.
Les plantes compagnes grimpantes à tendance lianescente ou arbustive sont surtout représentées par les chèvrefeuilles et les rosiers: les chèvrefeuilles des haies, les chèvrefeuilles des Alpes, les chèvrefeuilles noirs et les rosiers des Alpes. Ces espèces sont résistances à des températures hivernales et gélives au delà de -30°C voir -40°C.
On peut imaginer cultiver le chèvrefeuille comestible Lonicera Kramschatika, d'autres viornes comestibles, dont la viorne trilobée du Canada, ou d'autres variétés de myrtilles, de ronces, d'églantiers et de bleuets alpins, nord américaines, eurasiatiques ou arctiques. Attention toutefois à la compétition potentielle avec les espèces locales. Les espèces importées pourraient concurrencer voir supplanter les espèces locales. C'est ce qui s'est passé au sud de la Suède lors d'une campagne de repeuplement des forêts d'érables par des érables à sucres canadiens, beaucoup plus résistants, qui sont devenus invasifs et concurrentiels avec les érables suédois.
fonge:
Dans les hêtraie-sapinières, on trouve:
sous les hêtres: des cèpes d'été, des bolets rose pourpre, de l'amadouvier, des hygrophores ivoiriens, des lactaires non zonés, des lactaires poivrés, des cortinaires remarquables, des trompettes des morts, des armillaires couleur de miel.
sous les sapins pectinés: des amanites rougissantes, des amanites panthères (mortel!), des cèpes de bordeaux,des chanterelles en tube, des coulemelles, des tricholomes terreux.
sous les épicéas: les amanites tue-mouches, les amanites porphyres, les amanites rougissantes, les lépiotes déguenillées.
* les espèces soulignées sont comestibles après cuisson; les cèpes sont comestibles crus. Certains peuvent être utilisé comme champignon condiment, comme le lactaire poivré. Les autres sont toxiques, hallucinogènes (comme l'amanite tue-mouches) ou mortels (comme l'amanite panthère ou le cortinaire). L'amadouvier est un champignon inflammable qui peut être utilisé comme allume feu, mais aussi comme matière textile après process.
>>>On comprend la biodiversité bactérienne et fongique potentielle du sol grâce à la biodiversité des essences de cette forêt mixte: andomycorhize (hêtre, alisier, sorbier, cytise*), ectomycorhize (épicéa, sapin), endoectomycorhize (érable), éricacées (herbacées). La présence d'un fixateur est favorable (cytise -frankia et gesse -rhizobium).
Ces champignons développent une relation symbiotique avec leurs hôtes, essentielle à leur développement et leur santé. Ils échangent des nutriments, de l'eau et des substances médicinales via le système racinaire. Ils sont aussi les vecteurs d'insectes et de gastéropodes compagnons. Les amanites sont des espèces fongiques pionnières. Elles sont aussi mycocides, c'est à dire qu'elles tuent les insectes parasites.
les herbacées compagnes sont: les épervières des murs, les solidages verges d'or, les violettes des bois, les fraises des bois, les myrtilles (éricacées), les oxalis des bois , les prénanthes pourpres, les anémones hépatiques à 3 lobes, les muguets de mai, les parisettes, les euphorbes douces, les géraniums des bois, les lasers blancs , les pyroles unilatérales (éricacées), les véroniques à grandes feuilles, les mélampyres des forêts et les ronces bleues.
Les autres herbacées écologiquement similaires sont l'épervière prénanthe, la digitale à grandes fleurs, l'ancolie, le lis martagon, la daphné, la gesse printanière*, la valériane des montagnes, la mélampyre des bois, la knautie des bois.
>>> la biodiversité floristique est remarquable: astéracées, violacées, apiacées, caprifoliacées, valérianacées, rosacées, scrophulariacées, géraniacées, ranunculacées, liliacées, euphorbiacées, thyméléacées, fabacées*, éricacées. On remarquera aussi la diversité colorée des fleurs. Ce qui implique une étroite collaboration avec les insectes et les pollinisateurs en particulier, et les oiseaux qui consomment les graines, les baies et les insectes. Un beau paysage champêtre de montagne, dans le quel le vent a aussi un rôle majeur dans la dissémination de certaines familles d'herbacées, notamment chez les astéracées.
Beaucoup de ces plantes sont des plantes médicinales à dose homéopathique mais dont la toxicité est parmi les plus violentes comme les digitales, les daphnés, les ancolies, les anémones, le bois joli et le cytise, toutes mortelles; citons aussi les euphorbes, le muguet, le lis et la parisette. Les chèvrefeuilles sont aussi toxiques.
Certaines plantes renferment des composés anti-oxydants, notamment dans les espèces à baies comme la fraise, la myrtille et la ronce. Les violettes, les géranium, les fraises ont des propriétés calmantes, adoucissantes grâce au mucilage. Les oxalis des bois sont minéralisantes et contiennent de l'oxalis qui joue un rôle dans l'activation des immunités et la communication avec les autres plantes.
Les résineux exsudent des terpènes antiseptiques, antiparasitaires et antifongiques et produisent une résine, la térébenthine.
>>>La sélsérie blanchâtre et la mélique penchée nous indiquent un sol rocailleux. Elles affectionnent les éboulis rocheux comme les sous-bois pentus des hêtraies-sapinières et des fruticées, de l'espace collinéen à l'espace montagnard. On les trouve localisées dans l'Est de la France et dans les Pyrénées, sur sol neutrocalcaire, mais absente de la Méditerranée et du Littoral, surtout à l'Ouest.