Les 9 et 10 mai : journées mondiales des oiseaux migrateurs
Les journées mondiales des oiseaux migrateurs ont pour thème cette année : "Pour une énergie respectueuse des oiseaux migrateurs". L’occasion de revenir sur une espèce, proche de l’homme, mais qui vit des heures difficiles : l’hirondelle.
Quand reviennent les hirondelles… Annonciatrice du printemps, porteuse de chance et populaire, l’hirondelle vit pourtant des heures difficiles. Les populations sont en déclin depuis 25 ans, de 42 % pour les hirondelles de fenêtre, de 8% pour les hirondelles rustiques. Ce n’est pas une fatalité, comme l’explique Rosemay Haron, en mission de service civique à la Ligue de protection des oiseaux.
3 questions à Rosemay Hanon, en mission de service civique à la Ligue de protection des oiseaux.
Pourquoi s’intéresser aux hirondelles ?
Bien que protégées en France, les populations d’hirondelles ont beaucoup baissé depuis 25 ans. Or, c’est une espèce commune, qui vit à côté de nous, très proche de l’homme. On peut donc faire quelque chose.
Quelles sont les causes de ce déclin ?
Elles ont moins d’habitats. En rénovant ou détruisant les bâtiments, on détruit les nids, ce qui empêche les hirondelles de se reproduire. Autre cause : la diminution du nombre d’insectes volants – mouches, moustiques, abeilles… – liée à l’usage de pesticides. Or, les hirondelles se nourrissent exclusivement d’insectes volants. Le changement climatique perturbe aussi le comportement des espèces migratrices comme l’hirondelle.
Que peut-on faire ?
Je participe, à la Ligue de protection des oiseaux, à un programme de sciences participatives. Nous incitons les particuliers à observer, à compter les populations. C’est très précieux, non seulement pour connaître, mais aussi pour agir, sensibiliser son voisin, alerter sa commune. Il faut savoir que le principe éviter, réduire, compenser s’applique aux hirondelles : pour un nid détruit, deux nids doivent être reconstruits. On peut aussi agir en faveur de la biodiversité en général : moins de pesticides, préservation de milieux naturels favorables aux insectes…
Les oiseaux migrateurs et réchauffement climatique, quel impact ?
Le changement climatique est susceptible d’affecter gravement certaines espèces d’oiseaux, en induisant des modifications d’aires de répartition au niveau géographique, en altérant les habitats des espèces (par exemple , en modifiant les habitats d’espèces alpines qui ne sont plus rencontrés à basse altitude), en modifiant la ressource alimentaire (par exemple, pour certaines oiseaux marins) ; ces facteurs peuvent, pour certaines espèces, entraîner une fragilité telle qu’il peut être craint à terme leur disparition en particulier pour les espèces dont l’aire de répartition est faible. Plus généralement, le réchauffement climatique oblige les oiseaux à modifier leurs dates de migration.
Le changement climatique est susceptible d’affecter gravement certaines espèces d’oiseaux, en induisant des modifications d’aires de répartition au niveau géographique, en altérant les habitats des espèces (par exemple , en modifiant les habitats d’espèces alpines qui ne sont plus rencontrés à basse altitude), en modifiant la ressource alimentaire (par exemple, pour certaines oiseaux marins) ; ces facteurs peuvent, pour certaines espèces, entraîner une fragilité telle qu’il peut être craint à terme leur disparition en particulier pour les espèces dont l’aire de répartition est faible. Plus généralement, le réchauffement climatique oblige les oiseaux à modifier leurs dates de migration.