Appelé aussi «pont vert», un passage à faune est un aménagement destiné à permettre le passage des animaux à travers un obstacle artificiel comme une route, une voie ferrée ou un barrage.
En fonction des espèces visées, la conception des passages à
faune diffère. Ceux pour les amphibiens sont de petites canalisations sous les
routes (crapauduc ou batrachoduc), d’autres, pour les poissons migrateurs, sont
des torrents artificiels (passe à poisson) et, enfin, des passerelles
végétalisées permettent à la grande et la petite faune de traverser les
autoroutes.
L’objectif de ces passages à faune est de rétablir la
connectivité d’un continuum écologique en restaurant des corridors biologiques
et des couloirs écologiques.
- Passages à faune (PDF 5 pages)
- Les passages à faune en bois (PDF 13 pages)
- Routes et passages à faune : Bilan d'expériences (PDF 57 pages)
La notion de fragmentation ou de morcellement des écosystèmes (PDF 15 pages) englobe tout phénomène artificiel de morcellement de l'espace, qui
peut ou pourrait empêcher une ou plusieurs espèces vivantes de se déplacer
comme elles le devraient et le pourraient en l'absence de facteur de
fragmentation.
Avec le concept d'hétérogénéité, celui de fragmentation est
une des bases théoriques de l'Écologie du paysage.
Les individus, les espèces et les populations sont
différemment affectés par la fragmentation de leur habitat. Ils y sont plus ou
moins vulnérables selon leurs capacités adaptatives, leur degré de
spécialisation, selon leur dépendance à certaines structures écopaysagères.
D'autres facteurs sont leur capacité à voler ou à franchir les obstacles
(parois, grillages, routes, zones traitées par des pesticides, etc.), et selon
la biologie de leurs populations. Par exemple les oiseaux forestiers qui savent
voler et donc exploiter des « taches » différentes, semblent beaucoup moins
affectés par la diminution de la couverture forestière que par la fragmentation
de la forêt elle-même 2 (hormis quelques exceptions notamment dues aux «
effets-lisière »).
Les études d’impacts commencent à prendre le phénomène
d'insularisation en compte, et à proposer des mesures conservatoires ou
compensatoires pour le limiter, avec par exemple le maintien, la restauration
et la protection de corridors biologiques ou la création d’écoducs (PDF 7 pages)
La fragmentation d'un milieu (forêt par exemple) appauvrit
le milieu lui-même (en commençant par les lisières (« effet de bord »), mais
peut aussi avoir des effets sur la matrice écopaysagère, en modifiant la
végétation environnant le fragment par exemple. Cela peut influer fortement sur
la connectivité du fragment, et à son tour affecter la démographie, la
génétique, et la survie des populations locales. Enfin, les paysages les plus
fragmentés sont également affectés par d'autres changements anthropiques, tels
que la chasse, l'exploitation forestière, les incendies et la pollution, qui
peuvent interagir en synergie avec la fragmentation des habitats.
Conception des ponts verts et transformation des ponts gris (PDF 56 pages en anglais) ICI