Disparition des espèces, épuisement des ressources, précarités et gaspillages, risques sanitaires : la crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est pourtant vivace. Pour la contrer, France Nature Environnement formule dix recommandations destinées à ceux qui vont nous gouverner.
France Nature Environnement est apolitique et ne soutient aucun parti. Mais cela ne signifie pas que nous n’avons pas notre mot à dire lors des élections présidentielle et législative, moments forts de la vie démocratique. Ces échéances sont une opportunité pour dire aux futur.e.s élu.e.s que la protection de la nature et de l’environnement compte pour leurs électeurs. Chaque jour, à travers ses actions, France Nature Environnement porte des solutions. En voici 10, très concrètes, et qui pourraient vraiment changer la donne.
1. Indiquer obligatoirement les conditions d’élevage et de rémunération des agriculteurs
Le constat : Aujourd’hui, il n’y a aucune obligation d’étiquetage précisant les conditions de vie des vaches, des moutons, des cochons, des volailles ou des poissons qui finissent dans nos assiettes. Les consommateurs ignorent si l’éleveur a été rémunéré correctement. L’élevage traverse une crise importante et engloutit des aides publiques versées sans condition environnementale ou de bien-être animal crédible. En parallèle, en dépit du rejet des consommateurs, les organismes génétiquement modifiés se sont introduits dans notre chaîne alimentaire par le biais de l’alimentation du bétail. Pourtant, rien n’oblige à signaler les produits issus d'animaux nourris aux OGM.
Proposition : que soit affiché clairement un certain nombre d’informations sur les produits d’origine animale : élevé en plein air ou en batterie, nourri à l’herbe ou avec des OGM, rémunération de l’agriculteur… Une telle mesure encouragerait l’adoption de meilleures pratiques. Les Français sont prêts : les citoyens s’indignent de plus en plus de l’opacité des filières, la consommation de produits issus de l’agriculture biologique a progressé de 20 % en 2016. Parmi les amateurs de bio, 70 % d'entre eux évoquent d'ailleurs le bien-être animal comme l’un de leurs critères d’achat.
Source : http://www.fne.asso.fr/dossiers/%C3%A9lections-nos-10-propositions-pour-2017