Bilan de la sècheresse des sols superficiels au 22 juillet 2015



L'absence de précipitations en France depuis un mois, voire parfois plus sur certaines régions, combinée à des températures exceptionnellement chaudes depuis début juillet ont provoqué un assèchement très important des sols. Quelques orages parfois intenses se sont produits au cours des derniers jours des Pyrénées à l'Auvergne, dans la région Rhône-Alpes et en Franche Comté, mais la situation a globalement peu évolué.
En ce début de 3e décade de juillet 2015, le déficit d'humidité des sols superficiels reste quasi généralisé sur la France et souvent proche des records pour la saison, notamment sur un grand tiers nord-est du pays.

Toutefois, la sécheresse des sols superficiels (dite "agricole" *) ne représente qu'une composante de la situation hydrologique globale. Les autres composantes de la sècheresse comme le débit des rivières, suivi par les services du ministère du Développement durable, ou le niveau des eaux souterraines suivi par le BRGM ne présentent pas le même niveau de gravité à ce jour.

Plus d'informations sur la situation hydrologique globale : consulter le site eaufrance http://www.eaufrance.fr
 

Évolution des précipitations et de l'humidité des sols depuis le 1er juillet

La plupart des régions n'ont connu quasiment aucune précipitations depuis le début du mois de juillet, à l'exception des régions de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais d'une part, et d'une zone s'étendant des Pyrénées aux Alpes du Nord et à la Franche-Comté touchée par des orages récents. Le déficit de précipitations est particulièrement marqué de la façade Atlantique au Nord-Est et sur le pourtour méditerranéen.

Simultanément, une grande partie du pays a connu des températures exceptionnellement élevées qui ont accéléré le phénomène d'évapotranspiration : l'assèchement des sols a été extrêmement rapide durant cette période.


Précipitations et écart à la normale du 1er au 22 juillet 2015

   
 
 
 
 
 
 

Évolution de l'indicateur de sécheresse des sols entre la 3e décade de juin et la 2e décade de juillet 2015 (indicateur de sécheresse décadaire)

 

 
 

  

* On distingue plusieurs types de sécheresses

-    La sécheresse météorologique correspond à un déficit prolongé de précipitations.
-    La sécheresse des sols, dite "agricole", se caractérise par un déficit en eau des sols superficiels (entre 1 et 2 m de profondeur), suffisant pour altérer le bon développement de la végétation. Elle dépend des précipitations et de l'évapotranspiration des plantes. Cette notion tient compte de l'évaporation des sols et de la transpiration des plantes (l'eau puisée par les racines est évaporée au niveau des feuilles). La sécheresse agricole est donc sensible aux précipitations, à l'humidité et à la température de l'air, au vent mais aussi à la nature des plantes et des sols.
-    La sécheresse hydrologique se manifeste enfin lorsque les lacs, rivières ou nappes souterraines montrent des niveaux anormalement bas. Elle dépend des précipitations mais aussi de l'état du sol influant sur le ruissellement et l'infiltration. Le réseau hydrographique et les caractéristiques des nappes déterminent les temps de réponse aux déficits de précipitations observés sur différentes périodes.
Ces "différentes" sécheresses peuvent intervenir à différents moments, non forcément concomitants et ne sont pas forcément systématiques.