L'écureuil roux




La première menace qui pèse sur l'écureuil est la destruction et la fragmentation de son habitat naturel. Les écureuils arboricoles sont souvent victimes du roadkill dans les forêts fragmentées par les routes. Outre les rares écoducs, des « passerelles à écureuil » ou « écureuilloducs », ont été efficacement testés, qui vont d'une triple corde tressée tendue entre les arbres au-dessus de la route à une passerelle de planchettes fixées entre deux cordes, faisant office de « pont de singes ». En France en Isère, on a même envisagé d'équiper des poteaux d'échelles pour que les écureuils puissent utiliser des éléments du tramway pour traverser les routes par le haut. La restauration d'un réseau paneuropéen de corridors biologiques devrait l'aider à recoloniser les nombreux espaces d'où il a disparu, mais pourrait aussi aider l'écureuil gris à coloniser ces territoires.



La chasse et le braconnage ont été une cause de régression ou de disparition locale au début du xxe siècle (on l'accusait de manger les œufs dans les nids, ce qu'il peut effectivement occasionnellement faire, mais les espèces-gibier n'ont pas profité de sa disparition). Aujourd'hui c'est surtout la circulation automobile, l'insularisation écologique des bois et espaces verts et la fragmentation de son habitats (Fragmentation des forêts et du bocage) par les routes qui semblent poser problème (« Le domaine vital de l’écureuil roux est de 5 à 30 hectares (selon la richesse du milieu) ; Au delà de 2 km d’infrastructure de transport par km2 de forêt, cette espèce est confrontée à une rupture de son territoire »).

L'écureuil est aussi aujourd'hui menacé par la pollution (y compris via les champignons qu'il consomme et qui bioconcentrent certains toxiques) et plus généralement par la dégradation ou le recul de son habitat (fragmentation et artificialisation croissante des forêts) ; localement, la mortalité par collision avec des véhicules peut être la première cause de mortalité. Plusieurs types d'écureuilloducs ont été testés avec succès ; ce sont des passerelles ou des cordes entrelacées servant d'écoduc, tendues entre deux arbres, au-dessus d'une route ou d'une voie ferrée ou d'un tramway), permettant à l'écureuil de traverser la route d'arbre à arbre, à partir de la canopée).


Notamment dans les zones pauvres et acides, l'écureuil roux ronge fréquemment des os de mammifères, ou des bois de cervidés. Deux explications semblent se compléter : il pourrait trouver là une source supplémentaire de calcium, et ce serait pour lui un moyen d'aiguiser ses dents. Le problème est que les mammifères stockent dans leurs os environ 80 % du plomb qu'ils accumulent dans leur vie, ainsi que certains radionucléides ou d'autres polluants. Or des quantités parfois très importantes de plomb de chasse ou de plomb de guerre se sont accumulées dans certains écosystèmes forestiers.

Une autre menace est la concurrence de l'écureuil gris devenu invasif. Ce dernier est plus gros et plus fort que l'écureuil roux eurasiatique, et il résiste mieux à deux maladies qu'il colporte : la coccidiose à Eimeria sciurorum et un Parapoxvirus.
D'autre part, la gestion sylvicole intensive (et une forte régression du bois mort et du bocage) diminue le nombre d'espèces et la disponibilité des champignons (truffes en particulier), pouvant affaiblir certaines populations d'écureuils en les privant d'une source importante de nourriture (notamment en hiver).

L'écureuil est comme beaucoup d'animaux très sensible aux maladies et parasitoses lorsqu'il est affaibli ou mal nourri ce qui expliquerait que ses densités augmentent les années où la production de glands, noisettes ou cônes est importante alors qu'il régresse les années de disette (avec chute du nombre de petits quand la nourriture manque). Il est possible que l'augmentation du nombre de tiques ces dernières décennies l'ait également affecté.





Ses principaux prédateurs sont la martre des pins (qui lui préfère cependant l'écureuil gris, sans doute plus facile à capturer) et l'autour qui le chassent surtout l'hiver. Les pies sont également redoutables ; elles agissent parfois seules, mais de préférence à deux : quand l'une se charge d'éloigner la mère du nid, l'autre s'empare de l'un des petits. Les bébés ne sont pas très lourds, juste quelques grammes pourtant il arrive qu'elles fassent tomber leurs proies que l'on retrouve piquées profondément. Les plaies très souvent s'infectent et malgré les soins prodigués par la mère, cette dernière ne peut réussir à sauver le bébé trop fragile. Les jeunes inexpérimentés ou les vieux individus sont les victimes les plus fréquentes. La prédation participe de la sélection naturelle. Quand il est en bonne santé, c'est un animal très vif qui échappe facilement à ses prédateurs. Le chat domestique qui accède facilement à ses nids peut être facteur de prédation ou au moins de dérangement autour des zones habitées.








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Pour en savoir plus:

http://ecureuils.mnhn.fr/

http://ecureuils.mnhn.fr/ecureuil-roux



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