Présentation de la situation
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L'Agroécologie et
Agroforesterie
L’agroforesterie
correspond à l’association d’arbres et de cultures sur une parcelle agricole
L’agroforesterie est un
mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d'arbres et
des cultures ou des pâturages (Dupraz & Capillon, 2005).
Une autre définition de
l’agroforesterie englobe plus largement toutes les associations de ligneux (ce
qui inclue en plus des arbres les arbustes, arbrisseaux, lianes, bambous et
autres végétaux ligneux) et de cultures ou pâturages permettant d’obtenir des
produits ou des services utiles à l’homme (Torquebiau, 2007).
Pour aller plus loin : Cliquez ici
Pour aller plus loin : Cliquez ici
histoire de
l’agroforesterie en France
Autrefois courantes
en Europe, les pratiques agroforestières ont été abandonnées progressivement au cours du XXe
siècle, essentiellement pour des raisons liées à l’intensification et la
mécanisation de l’agriculture. Certaines études avancent que le nombre d’arbres
dans les espaces agricoles a été divisé par 4 depuis le début du XXème siècle.
Depuis 3 ou 4 générations
d’agriculteurs, on apprend à cultiver sans les arbres. Mais si on reprend
l’histoire quelques siècles auparavant, l’agroforesterie était pratique
courante dans de nombreuses régions. On retrouve même des techniques
agroforestières enseignées dans les fermes-écoles nationales en 1860,
techniques déjà bien rôdées au Moyen- Âge.
Les deux tableaux
ci-dessous recensent en France, en 2008, les systèmes agroforestiers
traditionnels et modernes, en surfaces et nombres d’agriculteurs impliqués.
Dans les systèmes agroforestiers
traditionnels :
Source: Recensement 2008
estimé des surfaces d'agroforesterie traditionnelle et moderne en France (AFAF)
En 2012, sur 18,4
millions d’ha de terres arables, le Conseil général de l’alimentation, de
l’agriculture et des espaces ruraux recensait 810 000 ha de haies et 150 000 ha
d’alignement d’arbres. 1250 ha d’arbres interparcellaires avec essences
forestières étaient recensés en 2010 (superficies financées au titre de la
mesure communautaire en faveur de l’agroforesterie, mais selon les
associations, autant d’arbres auraient été plantés sans subvention, soit au
total 2500 ha, d’après Alter Agri, n° 131, mai-juin 2015).
L’agroforesterie,
Ailleurs dans le monde
En Europe :
Dehesa en Espagne.
Source : AgroFe
Le plus important
système agroforestier européen est ibérique : en Espagne et au
Portugal, des millions d’hectares de peuplements de chênes à large
espacement sont cultivés et pâturés. C’est la dehesa. Elle est organisée en
mosaïque de grandes parcelles où pâturent des cheptels mixtes de bovins, porcins
et ovins. Avec une densité de 30 à 100 arbres par hectare, les chênes
produisent des glands, un fourrage d’appoint en cas de sécheresse, et du bois
de feu (Dupraz et Liagre, 2008).
Surface couverte par la
Dehesa, en Espagne et au Portugal (d’après Joffre, 1999)
Pour aller plus loin :
découvrir l'agroforesterie en Suisse
Les parcs arborés des
tropiques secs
(Dupraz et Liagre, 2008)
(Dupraz et Liagre, 2008)
Les parcs arborés
couvrent de larges espaces africains en milieu subsaharien, créant une
multitude de paysages (parcs à karités, baobabs, rôniers, arganiers…). Mais le
plus connu est le parc à Faidheria albida. Cette légumineuse fixe l’azote de
l’air et présente un cycle physiologique décalé par rapport aux cultures
associées : l’arbre est défeuillé en saison des pluies, au moment où les
cultures se développent et son feuillage et ses fruits produisent du fourrage
en saison sèche.
Répartitions des parcs
agroforestiers de Faidherbia albida (Source)
Pour en savoir plus sur
l’espèce Faidherbia albida
Les systèmes
agroforestiers à base de caféiers, théiers, cacaoyers, vanilliers ou poivriers (Dupraz et Liagre, 2008)
Caféier, théier,
cacaoyers, vanilliers ou poivriers sont des plantes d’origine forestière
habituées à l’ombre. Des plantations intensives en culture pure, sans arbres
ont été largement développées. Mais les systèmes agroforestiers avec une strate
arborée restent très importants et connaissent un nouveau regain dans certaines
régions du monde. En effet, les avantages environnementaux des systèmes
agroforestiers peuvent être importants dans les zones tropicales, où les sols
sont très fragiles. C’est par exemple le cas au Costa Rica.
Parcelle de caféiers sur
une parcelle en pente, à l’ombre d’Erythrina poeppigiana. au Costa Rica (© B.
Rapidel/Cirad)
Pour en savoir plus sur
les systèmes agroforestiers à base de caféiers au Costa Rica
Les agroforêts denses
tropicales
(Dupraz et Liagre, 2008)
(Dupraz et Liagre, 2008)
Sous les tropiques
humides, certaines forêts naturelles ont été transformées au fil des
générations d’agriculteurs en immenses forêts jardinées. Des dizaines voire des
centaines d’espèces différentes sont mélangées. Des plantes de sous-bois sont
aussi cultivées et notamment des tubercules.
Système agroforestier à
base de cacaoyers Cordia, de Musacées et de Palmacées au Costa Rica © Cirad, O.
Deheuvels
Pour découvrir les agroforêts de Guinée forestière
Mise en place d’un système agroforestier : cas des systèmes tempérés avec rangées d’arbres au sein des parcelles agricoles
Un agriculteur qui
décide de planter des arbres dans ses parcelles autrement dit qui se lance en
agroforesterie, va devoir apprendre à gérer une autre espèce végétale, ligneuse
cette fois. Cela suppose une gestion long terme de sa parcelle, en plus de la
gestion annuelle des cultures intercalaires.
Gestion d’un système
agroforestier sur le long terme
Voyons tout d’abord
comment pousse un arbre ?
Source : Produire du
bois d’œuvre dans le bocage, Guide pratique, Agriculture et territoires,
chambre d’agriculture Ille-Et-Vilaine, mai 2015.
La croissance en longueur :
Les arbres se
développement en hauteur et en diamètre, durant le printemps et l’été (pour
l’hémisphère Nord). La croissance en longueur des arbres se fait par toutes
leurs extrémités.
Croissance en
épaisseur :
Dans le tronc et les
branches, la croissance en épaisseur est assurée par une couche de cellules
génératrices, le cambium. Chaque
année, le cambium forme de nouvelles cellule : vers l’extérieur (le
phloème ou écorce interne) et vers l’intérieur (l’aubier ou bois vivant).
Les cernes sont les anneaux de croissance annuels. Dans le bois de
printemps, les cellules sont de grande dimension avec des parois minces (zone
claire, rôle de conduction). En été, la croissance ralentit, les cellules sont
petites à parois épaisses (zone foncée, rôle de soutien). Les caractéristiques
du bois sont propres à chaque espèce. Après quelques années, les cellules
d’aubier cessent d’alimenter l’arbre et se bouchent. Le bois d’aubier devient
le bois de cœur ou duramen (plus dur et plus résistant).
A noter :
l’épaisseur des cernes peut varier d’une année à l’autre. Cernes larges :
croissance rapide, bonnes conditions de croissance. Cernes serrés :
croissance lente, conditions défavorables.
Source : Produire du
bois d’œuvre dans le bocage, Guide pratique, Agriculture et territoires,
chambre d’agriculture Ille-Et-Vilaine, mai 2015.
En quoi
l’agroforesterie est de l’agroécologie ?
Fourniture de
services écosystémiques
L’agroforesterie fournit différents services écosystémiques, dont le service de production de ressources alimentaires. Cette question sera développée dans la prochaine partie du cours, dans le chapitre sur les leviers d'action.
Voici quelques services écosystémiques fournis par des systèmes agroforestiers :
L’agroforesterie fournit différents services écosystémiques, dont le service de production de ressources alimentaires. Cette question sera développée dans la prochaine partie du cours, dans le chapitre sur les leviers d'action.
Voici quelques services écosystémiques fournis par des systèmes agroforestiers :
Services
d’approvisionnement
|
Services de
régulation
|
Services de support
|
Services culturels
|
Modification du
rendement de la culture de base et nouvelles productions.
|
Contrôle du cycle et
de la qualité de l’eau, régulation du climat à travers le contrôle des
émissions de GES et du stockage de carbone.
|
Productivité primaire,
contrôle des bioagresseurs, conservation des sols, régulation du cycle des
nutriments et de l’eau, préservation de la biodiversité.
|
Paysage, patrimoine.
|
Diversification des
revenus des producteurs et sécurité alimentaire.
|
Selon leur
composition, leur structure et leur gestion.
|
L’agroforesterie constituerait donc l'une des solutions à mettre en œuvre pour faire face au défi de l’intensification écologique des agro-écosystèmes (produire plus et mieux avec peu d’intrants).
Pour aller plus loin,
visionner ce séminaire : https://vimeo.com/groups/agroecologie/videos/57834903
Agroforesterie et biodiversité
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Extrait du film
"agroforesterie et biodiversité"
Crédits : Xaviel Leal,
Quentin Sanz-Romero, Arnoul Mateo (étudiants Master 2 de l’Université de
Toulouse)
Source : AFAF.
Agriculteur filmé : Jack Delozzo, agroforestier dans le Gers (France)
Pour voir cette vidéo
dans son intégralité, cliquez
ici
Leviers d’action pour
mobiliser des processus écologiques
Leviers d’action pour
mobiliser des processus écologiques dans les agrosystèmes
Quels sont les processus
mobilisables en Agroforesterie?
- La complémentarité de niche
(exploration du milieu).
La complémentarité de niche correspond
à :
- l’utilisation d’une même
ressource de façon différée dans le temps ou dans l'espace,
- l'exploitation de formes
biogéochimiques différentes.
Hinsinger et al., 2011
Sur l’exemple des parcs arborés à
Faidherbia albida , les systèmes racinaires des arbres et des cultures
explorent des horizons de sol différents. De plus, le décalage des cycles
phénologiques entre l’arbre et cultures intercalaires permet une utilisation asynchronique
de l’eau (décalée dans le temps) . En particulier, on note plus de remontées
capillaires dans les parcs à Faidherbia
albida grâce à la transpiration des arbres en saison sèche. La chute des
feuilles en saison humide permet un enrichissement des strates superficielles
du sol en matière organique.
Roupsard O et al. (1999), Functional
Ecology 13:460-472
- La facilitation.
La
facilitation correspond au cas où une espèce augmente la croissance ou la
survie de l’espèce qui lui est associée à travers l'amélioration des conditions
environnementales (température, ombre, disponibilité des ressources, ...) :
- soit de
façon directe : interactions plante-plante,
- soit de
façon indirecte : interactions via les communautés microbiennes et
mycrohizes du sol.
Hinsinger et
al., 2011
Dans les
systèmes agroforestiers, la facilitation c’est-à-dire l’augmentation de la
ressource pour les espèces du système est facultative. Elle peut être due
:
- à
l’augmentation directe de la ressource à partager : N fixé si
association avec légumineuse, eau infiltrée, prélèvement de C ou N par les
prédateurs réduit …
- à
l’amélioration du fonctionnement des capteurs (feuilles) : plasticité
architecturale, adaptation écophysiologique, approfondissement
racinaire, optimisation des processus d’acquisition du carbone
(brise-vent, espèces sciaphiles...).
Sciaphile :
Qualifie les plantes qui ont besoin d’ombre pour se développer ou a minima qui
sont tolérantes à l’ombre.
Facilitation,
bilan hydrique et systèmes agroforestiers
Schéma
simplifié du bilan hydrique (RU= Réserve utile ; RFU : Réserve facilement
utilisable)
Expression du bilan hydrique
Entrées =
Sorties
Précipitation+ (Irrigation)+ Remontées Capillaires = Evaporation+ Transpiration+ Drainage+ Ruissellement
Précipitation+ (Irrigation)+ Remontées Capillaires = Evaporation+ Transpiration+ Drainage+ Ruissellement
Remontée
capillaire : Les remontées capillaires se produisent chaque fois qu'une nappe
plus ou moins profonde permet d'alimenter le sol ; en effet, la porosité des
sols conduit à un réseau de pores dans lequel l'eau remonte par capillarité.
Ces fortes humidités maintenues par la capillarité à potentiel thermodynamique
plutôt faible permettent alors une diffusion de l'eau vers les zones à
potentiels plus bas des couches supérieures soumises aux prélèvements
racinaires et à l'évaporation du sol.
Dans
certains cas de figure, présence de nappe, complémentarité des systèmes
racinaires, l’agroforesterie peut effectivement conduire à des situations de
facilitation pour la ressource hydrique.
Illustration
du processus de l’ascenseur hydraulique et ses avantages potentiels, à la fois
pour l’arbre qui « remonte » l’eau et pour les plantes qui l’accompagnent
(adapté d’après Liste et White, 2008)
- La fourniture de services
écosystémiques.
L’agroforesterie
peut fournir de multiples services écosystémiques, selon le système
agroforestier installé et le contexte, notamment pédoclimatique.
Aperçu des services
écosystémiques que peut fournir l’agroforesterie (d’après Duru, 2014)
Service
d’approvisionnement
La productivité de la
surface : LER
Le principe de calcul
est le même pour d’autres types de cultures associées comme l'agroforesterie. On peut également remplacer les
rendements (des biomasses par hectare) par d’autres variables : la masse de
protéines produites par hectare par exemple, ou encore la valeur ajoutée brute
en euros par hectare. On obtient ainsi un indicateur de la surface nécessaire
en cultures pures pour produire la même quantité de devises qu’un hectare
d’association. Ce dernier indicateur intègre alors trois paramètres cruciaux
potentiellement modifiés par le fait d’associer des espèces : le rendement, la
qualité des productions, et les coûts de production.
Notez que pour calculer un LER de manière rigoureuse, il faut avoir les références de rendement des cultures pures cultivées dans les mêmes conditions (mêmes apports d’engrais, même sol, même saison de croissance) et à la densité optimale de semis : ce qui n’est généralement possible que dans des essais agronomiques ! Pour construire un témoin forestier, il faut planter la même année une parcelle avec la même densité d’arbres, dans un contexte pédoclimatique équivalent, en respectant le même itinéraire technique que la parcelle agroforestière
Sur une parcelle de
l’INRA, dans le sud de la France, il a été mesuré un LER de 1,33.
A votre avis, où et
quand les pertes de production liées à la présence des arbres dans une parcelle
agroforestière sont-elles les plus problables ?
Réponse :
La compétition induite par les arbres se manifeste à proximité immédiate de l’arbre et au bout d’un certain nombre d’années de croissance de l'arbre. Les illustrations detaillent les types de compétition liés à :
La compétition induite par les arbres se manifeste à proximité immédiate de l’arbre et au bout d’un certain nombre d’années de croissance de l'arbre. Les illustrations detaillent les types de compétition liés à :
1- la
proximité de la ligne d’arbres
2-
Quand les arbres ont poussé (après 5 ou 10 ans selon les espèces)
- Pour voir le support en détail, cliquez ici (PDF)
Service de support : exemple de l’azote
Dynamique du cycle de
l’azote en interaction avec le cycle de l’eau dans un système agroforestier
(source : Agroof)
D’après ce schéma, on
identifie que l’agroforesterie permet d’éviter certains flux d’azote comme la
dénitrification et la lixiviation dans le cas où la consommation d’azote
est effectivement augmentée du fait du prélèvement par les arbres et les
cultures.
Quelle situation
agroforestière vue précédemment n’est pas représentée dans le cycle
ci-dessous ?
Solution :
Les systèmes
agroforestiers avec légumineuse (exemple : pois chiche en culture intercalaire
ou parc à faidherbia albida) présentent un flux d’azote supplémentaire
(fixation symbiotique de l’azote par la culture intercalaire ou par l’arbre)
La figure ci-dessous
correspond à la mesure des nitrates dans le sol dans le sud de la Fance, dans
un témoin agricole (TA) blé dur, une parcelle agroforestière (AF) noyer-blé dur
et un témoin forestier (TF) noyer. On note une augmentation significative des
nitrates en surface dans le témoin agricole, ce qui peut augmenter les risques
de lixiviation vers la nappe.
Service de régulation
: exemple du stockage de carbone
Vidéo ECOSFIX - Estimer
les flux de carbone dans les sols, Rémi Cardinael
Zoom sur la pollinisation (d'après le document Abeille, arbre et
territoire. Des paysages agroforestiers pour accueillir et nourrir les abeilles
domestiques. Arbre et Paysage 32. 2014)
Source : Arbre et
paysage 32
Au sein des arbres et
des haies champêtres, se trouve une diversité d’essences utiles aux abeilles
pour :
- la production de nectar et/ ou de pollen : saule, noisetier, érable champêtre, prunellier, aubépine, cornouiller, troène, fruitiers sauvages (merisier, pommier, prunier, poirier, sorbier, cognassier), tilleur, châtaignier, églantier, ronce, lierre…
- la production de miellat : chêne principalement, mais aussi : tilleul, poirier, pommier, cerisier, érable, châtaignier, bouleau, peuplier, aulne, frêne…
- la production de propolis : peupliers (source majeure) mais aussi : aulne, saule, marronnier, bouleau, prunier, frêne, chêne, orne, lierre, ainsi que plusieurs conifères.
- la production de nectar et/ ou de pollen : saule, noisetier, érable champêtre, prunellier, aubépine, cornouiller, troène, fruitiers sauvages (merisier, pommier, prunier, poirier, sorbier, cognassier), tilleur, châtaignier, églantier, ronce, lierre…
- la production de miellat : chêne principalement, mais aussi : tilleul, poirier, pommier, cerisier, érable, châtaignier, bouleau, peuplier, aulne, frêne…
- la production de propolis : peupliers (source majeure) mais aussi : aulne, saule, marronnier, bouleau, prunier, frêne, chêne, orne, lierre, ainsi que plusieurs conifères.
Des floraisons complémentaires qui s’étalent dans la saison.
Source : Arbre et
paysage 32
Cas des services
écosystémiques à l’échelle du paysage
- Pour en savoir plus sur Aménagements agroforestiers et Biodiversité fonctionnelle, cliquez ici.
Leviers d’action pour
activer les processus écologiques
L’agroforesterie
augmente, en théorie, l’exploration du milieu par les arbres et les cultures
associées en comparaison avec des situations de monoculture. Cette
complémentarité d’exploration du milieu peut se décliner selon deux
stratégies :
- La stratégie n° 1 consiste à jouer sur
la complémentarité dans l’espace entre cultures et arbres
pour accroître les ressources disponibles.
- La stratégie n°2 consiste à jouer sur la
complémentarité dans le temps entre cultures et arbres
pour accroître les ressources disponibles.
Les leviers d’actions
agronomiques mobilisables se raisonnent ainsi à l’échelle du système de
culture, à la fois au niveau de la définition du projet agroforestier et de la
structure de la parcelle, et du raisonnement des pratiques culturales.
Mise en place d’un
projet agroforestier
Il ne faut pas négliger l'étape de définition du projet car un projet agroforestier est un projet à long terme. Avant tout, il faut avoir envie de travailler avec les arbres quand on met en place un projet d'agroforesterie.
Il ne faut pas négliger l'étape de définition du projet car un projet agroforestier est un projet à long terme. Avant tout, il faut avoir envie de travailler avec les arbres quand on met en place un projet d'agroforesterie.
La plantation peut se faire de novembre à mars. Le tableau ci-dessous (source) recense les différentes étapes techniques de mise en place d’un système agroforestier.
Pour aller plus loin sur
la plantation d’arbres dans un système
agroforestier.
Certaines étapes sont
détaillées plus avant par la suite (étapes 4; 5 et 9).
Tournière: espace
réservé pour faire tourner la charrue au bout du sillon, plus généralement,
espace dédié à la manœuvre des engins agricoles.
Etape 4 : choix des
essences (source)
Pour choisir les
essences, il faut tenir compte
- production de bois d’œuvre
(essences exploitables sur le long terme)
- intérêt pour la biodiversité et
l’hébergement des auxiliaires de cultures
- intérêt pour la qualité du
paysage
- production fruitière ou de
truffes
2. de
la qualité du sol
- réserves en eau du sol/ terrain
hydromorphe
- niveau trophique et pH du
sol
3. de
la topographie de la parcelle
4. de l'hydromorphie
du terrain (excès d’eau). Les zones hydromorphiques sont généralement
situées sur les points topographiques ou bas ou aux abords des cours
d’eau, des fossés.
Hydromorphie: saturation
des pores d’un sol en eau sur une période plus ou moins longue de l’année
pouvant entraîner des phénomènes d’anoxie qui perturbent la faune du sol et la
végétation (difficulté d’enracinement). L’hydromorphie affecte aussi les
minéraux présents dans le sol avec la formation de dépôts rouges de fer oxydé,
de dépôts bleu-vert de fer réduit et de concrétions noires ferro-manganiques
(fer et manganèse).
On peut trouver dans la littérature agroforestière des tableaux avec les différents critères de choix des arbres. Par exemple,
Source : Bien choisir les espèces d’arbres et d’arbustes, rédigé par Centre de développement agroforestier de Chima. Pour télécharger ce document, cliquez ici
Détail de l’étape 4 dans
le cas d’un projet agroforestier, dans le sud de la France
Etape 5 : Choix de
l'orientation et de la densité d'arbres
Voici des cartes de
rendement obtenus dans deux systèmes agroforestiers orientés Nord Sud et
Est-Ouest.
Qu’observez-vous ?
Comment l’interprétez-vous ?
Que pouvez-vous en conclure sur l’orientation des arbres à privilégier pour homogénéiser les rendements ?
Comment l’interprétez-vous ?
Que pouvez-vous en conclure sur l’orientation des arbres à privilégier pour homogénéiser les rendements ?
Solution :
On observe des
rendements plus homogènes dans le cas d’un alignement Nord-Sud des arbres en
raison de la course du soleil. L’orientation Nord –Sud est donc à privilégier
pour mieux gérer la maturité et donc la récolte de la culture intercalaire.
Seule exception, dans le cas des systèmes sylvopastoraux, on peut avoir intérêt
à avoir des dates de maturité et donc de coupes différenets pour
l’approvisionnement du troupeau.
Etape 9 : Protection
des jeunes plants
Dans les premières
années suivant la plantation
Pour garantir les
objectifs de la plantation : production de billes de bois d’œuvre,
production de fruits, production de bois énergie, etc., il est fondamental de
bien former l’arbre lors des 10 premières années. Les 3 premières années
suivant la plantation, les travaux de taille doivent permettre d’assurer la
formation et le développement de vos arbres.
Source : AFAF
Au-delà des choix
stratégiques liés à
la plantation des arbres, l’agriculteur peut ajuster tactiquement son
itinéraire technique par différentes opérations culturales dont le cernage
racinaire, la gestion de la bande herbacée au pied des arbres ou l'élagage
des arbres.
Elagage : coupe des
branches basses d’un arbre, en conservant le bourrelet cicatriciel, de façon à
produire du bois sans nœuds ou à limiter l’emprise de l’arbre au champ
Le cernage racinaire
Le cernage consiste à
creuser une tranchée autour des racines d'un arbre.
A gauche : cernage racinaire mécanique profond (90 cm)
A droite : cernage racinaire mécanique superficiel (labour) Source
Analysez en quoi
cette pratique peut modifier le partage des ressources
Réponse :
Le cernage racinaire
permet de limiter le développement racinaire des arbres dans un système
agroforestier et donc d’éviter une compétition entre espèces pour l’utilisation
des ressources du sol.
Représentation schématique théorique des systèmes racinaires en agroforesterie
source : http://www.cdaf.be/docs/web/pdf/Gal_Axe4/Interactions_arbres_cultures.pdf
Sous quelles
conditions, cette représentation est valable ?
Réponse :
Seulement si le sol est
suffisamment profond et ne présente pas d’obstacle au développement racinaire
(zone hydromorphe par exemple)
Voir ici ce qu’il se
passe en cas de mauvaise élagage (source : Agroforesterie, des arbres et des
cultures (400 p) par Christian Dupraz et Fabien Liagre (éd. France Agricole,
2010-2013 - réédition): http://www.agroforesterie.fr/documents/agroforesterie_p350.pdf
L’entretien de la
bande herbacée au pied des arbres
Plusieurs paillages sont
possibles :
- Le paillage en paille est efficace mais peut attirer du petit gibier qui pourra détruire l'arbre.
- Le paillage en Bois Raméal
Fragmenté protège des adventices tout en stimulant l'activité biologique
des sols. Cependant, il faut compter 1m3 de BRF pour 10 pieds, ce qui
représente une quantité relativement importante.
- Il existe aussi des dalles en fibres de bois qu'il faut fixer au pied des arbres avec des agrafes en fer.
- Le paillage plastique permet de
contrôler l'enherbement pendant plusieurs années. Cependant, il ne se
dégrade pas il faut donc obligatoirement l'enlever, ce qui peut s'avérer
difficile au bout de quelques années.
Le paillage plastique biodégradable est possible mais il ne dure que deux ans, ce qui est peu comparé à son prix.
En savoir plus sur le paillage ICI
Cas d’étude : Agroforesterie en milieu tempéré
Mise en œuvre sur un
cas d’étude : résultats, difficultés perspectives
Les systèmes
agroforestiers, associant des cultures avec des alignements d’arbres au sein de
la parcelle, sont encore très peu développés en Europe. Les agriculteurs ne
connaissent pas forcément ces systèmes et lorsqu’ils en ont connaissance,
craignent de mettre des arbres dans leurs parcelles. A votre avis pourquoi
?
Freins au
développement de l'agroforesterie en France
·
Une
réglementation peu incitative
- reconnaissance comme parcelles
agricoles (éligibles PAC) depuis 2006 seulement,
- augmentation de la densité
autorisée (jusqu'à 200 arbres/ha) depuis 2010,
- activation et modalités de la
mesure d'aide à l'implantation en fonction des régions.
·
Une
méconnaissance de l'agroforesterie.
·
Des
craintes quant à l'engagement à long terme (foncier, volatilité des prix).
·
Un
manque de références agronomiques, techniques, économiques, juridiques et peu
de recul sur la pratique.
·
Le
manque de conseillers formés à l'agroforesterie pour un déploiement à plus
grande échelle.
Liste non exhaustive
! On pourrait
rajouter la peur de perdre trop de rendement (due à la compétition avec les
arbres à long terme), le fait de ne pas vouloir « sacrifier » de la surface
cultivée aux arbres, d’avoir des arbres dont il va falloir s’occuper (temps de
travail et temps de formation), …
Présentation du cas
d’étude :
Nous avons choisi un cas d’étude agroforestier : des systèmes agroforestiers avec alignement d’arbres à bois (c’est-à-dire pour la construction) au sein de la parcelle, dans un climat méditerranéen du Sud de la France.
Voici deux extraits, le
premier issu d'un reportage sur le journal d'Arte et le deuxième de
France-info.
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Dans l’exemple des
parcelles expérimentales près de Montpellier, associant grandes cultures et
noyers, l’agriculteur s’est engagé à travailler de manière strictement
identique en agroforesterie et dans des parcelles de culture pure (sans arbre
ni bande herbacée). A savoir : même rotation (Pois-céréale-céréale), même
variétés cultivées, même date de semis, même densité de semis, même modalités
de traitements chimiques, même quantité et date d’apport d’engrais, même
modalités de travail du sol, etc… En effet, pour pouvoir mesurer l’effet de la
présence des lignes d’arbres sur les cultures, il est important d’avoir un
point de comparaison.
Des adaptations des pratiques agricoles au cas de l’agroforesterie sont toutefois envisageables !
Pour généraliser à
partir de ce cas d'étude
Impacts
environnementaux, techniques et socio-économiques
L'agroforesterie modifie
en profondeur le système technique, avec une multitude d'impacts comme le
montre ce tableau issu d'un document de l'ADEME (pour consulter le document de
12 pages en entier, cliquez ici)
Agroforesterie et
rentabilité
Pour analyser la
rentabilité de l'agroforesterie, il faut prendre en compte plusieurs dimensions
économiques : l'horizon temporel, les aides, les coûts.
Court terme / long
terme
Les pertes de rendement
à court terme sont largement compensées par les gains à long terme engendrés
par la vente du bois comme le montre cet article (La France Agricole Avril 2010 N° 3329).
L'horizon temporel du calcul économique est donc un élément clé de
l'analyse de rentabilité qui combine deux dimensions : productive chaque année
et patrimoniale sur le long terme.
Les aides de la PAC
(Politique Agricole Commune)
Un autre aspect important du calcul économique est les aides que l'on peut obtenir pour implanter ou entretenir un système agroforestier. Ce document de 2 pages présente une synthèse de la prise en compte de l'agroforesterie dans la PAC 2015-2020 (pour accéder au document complet, cliquez ici)
Coût de
l'agroforesterie
Les coûts seront
variables selon la situation, les contraintes, les objectifs et les moyens
techniques de l'agriculteur. Le montage du projet agroforestier doit permettre
de les estimer sur toute la durée de vie du projet. Le tableau suivant donne un
exemple qui combine l'estimation des coûts financiers (€ par arbre, € par
hectare) et des coûts de main d'oeuvre (heures ou minutes, par arbre ou par
hectare) :
Pour aller plus loin :
Agroforesterie et PAC (site de l'Association
Française d'Agroforesterie)
Livret pédagogique - C'est bon pour le climat, les agriculteurs s'engagent
Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture - Septembre 2015
Quelques mois avant la COP21, les Chambres d’agriculture lancent une grande opération de communication sur le changement climatique auprès des agriculteurs. Au travers de visuels ludiques associés à des pratiques positives pour le climat mais aussi pour l’économie, l’idée est à la fois de :
- faire prendre conscience aux agriculteurs qu’ils peuvent tous agir pour réduire l’impact sur le réchauffement climatique,
- faire savoir au grand public et aux institutions publiques que les agriculteurs sont engagés pour la préservation du climat.
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Gestion durable des arbres hors forêt
Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture - Septembre 2015
Les systèmes agroforestiers, au sens large du terme, regroupent l'ensemble des systèmes agricoles associant arbres et cultures ou arbres et élevage [...] Le gisement de bois hors forêt représente lorsque l'on additionne haies, bosquets, arbres [...]
Ce texte fait l'état des lieux de la gestion des arbres hors forêt en France et propose un certain nombre de pistes pour l'élaboration d'un cadre de gestion durable de niveau national et sa certification
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Guide pratique - Produire du bois d'oeuvre dans le bocage
Chambre d'Agriculture d'Ille-et-Vilaine - Mai 2015
Le territoire agricole breton a l’opportunité d’initier une nouvelle filière économique locale à partir des haies et bosquets de son bocage. Des professionnels de la transformation du bois sur le Pays de Brocéliande ont su nous convaincre de ce potentiel en bois d’œuvre que représentent les arbres du bocage.
La profession agricole est persuadée que pour renforcer le réseau de haies en Bretagne, il faut qu’il retrouve une valeur économique directe, en complément de sa valeur environnementale indéniable pour la protection des sols, de l’eau et la biodiversité. De plus, en utilisant le bois autrement qu’en bois énergie on réduit les émissions de carbone tout en obtenant une meilleure valeur ajoutée.
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COP21 & Agroforesterie : Du nouveau sous le soleil avec l'agriculture du carbone
Association Française d'Agroforesterie - Juillet 2015
Les spécialistes les plus reconnus nous alertent sur l'inquiétante augmentation du taux de CO2 atmosphérique au cours des dernières décennies (+ 30% en un siècle à peine), qui semble compromettre la survie prolongée de nombreuses espèces vivantes, dont l'espèce humaine.
Mais le carbone n’est-il pas aussi et surtout la vie ? En tant qu'élément chimique et composé organique il forme, avec l'oxygène, plus de 80% de la matière vivante.
"Sine carbonis nihil" (Sans carbone, le néant). Ce qui chamboule notre climat est aussi ce qui nous permet d'exister... De quoi en perdre son latin !
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Réglementations - Arbres, haies et bandes végétalisées dans la PAC 2015-2020
Association Française d'Agroforesterie - Mai 2015
A l'heure des déclarations PAC, cette fiche technique fait la synthèse des points d'importance concernant les déclarations des surfaces agroforestières et des arbres champêtres en général (règles de comptabilisation et d'admissibilité), ainsi que des rappels concernant le second pilier.
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Rapport de la mission Agroforesterie du CGAAER
Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces Ruraux - Mai 2015
Promotion des systèmes agroforestiers "Propositions pour un plan d’actions en faveur de l'arbre et de la haie associés aux productions agricoles"
Par agroforesterie, on entend généralement des plantations d’alignements d’arbres d’essence forestière. Mais cette pratique est une forme particulière, très récente, de pratiques anciennes associant l'arbre, les cultures et l'élevage, représentées en majorité par les formes bocagères, qui contribuent à la grande diversité des paysages ruraux français. A partir du 19 ème siècle, les deux métiers d’agriculteur et de forestier se sont peu à peu opposés et l’agriculteur a eu tendance à considérer l'arbre comme un concurrent des cultures. Le recul de l'arbre rural s'est dès lors accéléré, sous l'effet des opérations de remembrement, de la mécanisation, la simplification des assolements et des pratiques culturales exigeantes en intrants. Il est nécessaire, aujourd'hui, d'inverser cette tendance, en montrant la contribution de l'arbre et de la haie à la performance non seulement écologique mais également économique des exploitations agricoles. L’agroforesterie est, en effet, une des clés du projet agroécologique.
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Rapport Agroforesterie et couverts végétaux
Association Française d'Agroforesterie - Avril 2015
La couverture végétale des sol et les pratiques agroforestières, au service de territoires productifs et durables
L’agriculture est à la fois victime et responsable du changement climatique. Les activités agricoles comptent pour 18 % des émissions anthropiques de GES (89,7 Mteq CO2/an; CITEPA, 2014). Le passage du modèle « classique » à une agriculture du génie végétal associant le semis direct sous couvert (SCV) et l’agroforesterie permettrait d’alléger significativement le bilan carbone du secteur agricole, tout en augmentant et diversifiant la production à l’hectare et en améliorant la durabilité des systèmes. Les estimations réalisées indiquent, pour un tel changement de pratiques, un potentiel de séquestration carbone dans les sols agricoles situé entre 48 et 144 Mteq CO2 par an à l’échelle nationale, soit de 53 à 160 % des émissions totales de GES imputables à l’agriculture
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Valoriser la biomasse agroforestière en bois énergie
Association Française d'Agroforesterie - Avril 2015
Les ressources locales constituent un formidable potentiel de développement des territoires ruraux. Haies agricoles, ripisylves, bandes tampons, bords de route, zones boisées, sont non concurrentielles de l'agriculture, peuvent à la fois offrir une biomasse valorisable par différentes filières locales dont celle du bois énergie et réconcilier la production avec la préservation du milieu.
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Valoriser la biomasse agroforestière en litière plaquette
Association Française d'Agroforesterie - Avril 2015
Valoriser la plaquette agroforestière en litière : Les ressources locales constituent un vivier potentiel de développement des territoires ruraux formidable. Haies agricoles, ripisylves, bandes tampons, bords de route, zones boisées, non concurrentielles de l'agriculture, peuvent à la fois offrir une biomasse valorisable par différentes filières locales dont celle de la litière en plaquettes de bois et réconcilier la production avec la préservation du milieu.
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« Le bois, enjeu pour les forestiers et les agriculteurs ».
APCA - Mars 2015
Revue de l'APCA
> Editorial : agriculteurs et forestiers travailler plus ensemble !
par dominique chalumeaux, président de la chambre d'agriculture du jura, elu référent forêt, chambres d'agriculture france
> La foret en france et dans le monde, se remettre le s idées en place
> La filière bois en france
> Les groupements de développement forestier en franc e
> Le conseil de l'arbre une diversité de métiers et de compétences
> L'europe investit en forêt : les sept mesures de so utien pour les forestiers
> Pression sur le bois forestier : de l'urgence de la gestion de la haie
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Agroforesterie et viticulture
Association Française d'Agroforesterie - Mai 2014
Pourquoi? pour qui? comment?
Même si on trouve encore fréquemment des lisières de bois ou des haies à proximité de parcelles viticoles, arbres isolés, alignés et fruitiers intégrés dans la vigne, sont devenus rares
L'arbre champêtre, dans le contexte actuel de changement climatique et de restructuration du vignoble, couplé aux préoccupations liées aux maladies du bois de la vigne, à la gestion des sols, est aujourd'hui appréhendé comme une piste sérieuse de solutions.
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Abeille, arbre et territoire
Arbre et Paysage 32 - Février 2014
Des paysages agroforestiers pour accueillir et nourrir les abeilles domestiques
La bonne santé des abeilles n’est pas que l’affaire de l’apiculteur. L’agriculteur, le naturaliste, le gestionnaire du territoire, le politique ou le simple citoyen consommateur sont aussi concernés et doivent être acteurs. Car sans abeille, pas de production de miel, mais surtout moins de fruits et de semences et donc moins de denrées alimentaires et de diversité végétale.
Le phénomène de déclin des pollinisateurs est évoqué depuis plusieurs années et fait consensus quant à son origine multifactorielle et à sa complexité : intoxications, insuffisance alimentaire, malnutrition, maladies et parasites, etc.
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L'arbre champêtre : première matière
Arbre et Paysage 32 - Février 2014
Agroforesterie: petit tour des usages et services des arbres champêtres
L'arbre est un fourisseur universel de produits industriels et domestiques, de matières précieuses ou ordinaires. Il a toujours constitué une source d'énergie, de denrées alimentaires, comme il reste une base essentielle à la fabrication des matériaux de construction et d'objets de toutes sortes....autant de ressources entièrement gratuites et renouvellables auxquelles se sont substituées pour partie les matières fossiles, plastiques ou métalliques, de plus en plus rares et coûteuses...
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Agroforesterie en Régions dans la prochaine Politique Agricole Commune
Association Française d'Agroforesterie - Janvier 2014
Opportunités pour l’agroforesterie dans la nouvelle PAC
Ce document vise à apporter des éléments de compréhension aux acteurs du Développement Agricole Rural, et notamment au personnel en charge de l’activation des différentes mesures en Région s . Il présente les opportunités offertes par la nouvelle PAC pour développer l’agroforesterie, en réponse aux enjeux d’une agriculture et d’un aménagement du territoire durables.
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Agroforesterie et Abeilles
Association Française d'Agroforesterie - Novembre 2013
Agroforesterie: des arbres champêtres et des couverts végétaux pour les abeilles
Les abeilles jouent un rôle important dans le maintien de la biodiversité. Comme d’autres insectes, elles assurent la reproduction sexuée de nombreuses plantes à fleurs par leur action de pollinisation [...]Depuis une trentaine d’années, les populations d’abeilles sont en déclin. La principale cause est l’anthropisation [...] L’agroforesterie et la couverture végétale des sols, en mélangeant subtilement les essences et les types d’aménagements, permettent d’obtenir cette diversité dans les parcelles agricole
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Agroforesterie et faune sauvage
Association Française d'Agroforesterie - Novembre 2013
Agroforesterie de troisième génération - Enjeux pour la biodiversité ordinaire
Dans l’agro-écosystème, chaque entité vivante doit, pour se maintenir, pouvoir s’alimenter, se réfugier, se reproduire et circuler pendant tout son cycle de vie. Cela suppose la présence de ressources alimentaires (minéraux, végétaux, pollens, fruits, proies animales) tout au long des saisons, la présence de zones refuge, de points d’eau et de corridors de circulation pour garantir la reproduction et le brassage génétique...
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Transition énergétique et Agroforesterie
Association Française d'Agroforesterie - Juillet 2013
Agriculture, agroforesterie et couverture des sols - Enjeux pour la transition énérgétique et loi d'avenir pour l'agriculture
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Sols, Eau, Biodiversité....contributions de l'Agroforesterie
Association Française d'Agroforesterie - Juin 2013
Cultiver des sols vivants, améliorer la ressource en eau, mieux gérer la biodiversité...
Trois fiches synthétiques sur les principes et apports de l'agroforesterie
Téléchargez les fiches:
- Agroforesterie et Sols
- Agroforesterie et Eau
- Agroforesterie et Biodiversité
- Agroforesterie et Pollinisateurs
- Agroforesterie et Faune sauvage
L'Agroforesterie en 10 questions
Association Française d'Agroforesterie - Juin 2013
"Qu'est ce que l'agroforesterie ?", "Est-ce une pratique innovante ?" "Quel appui technique ?", "Où sont les filières ?"…
Une synthèse en 10 questions/réponses, téléchargeable et très facile à lire.
Consultez la page "Agroforesterie en 10 questions" / Téléchargez le document
Fiches "Agroforesterie" : Grandes cultures, élevage, viticulture, maraichage...
Association Française d'Agroforesterie - Mars 2013
Agroforesterie, des formes multiples adaptables à tous les systèmes de production
L’agroforesterie regroupe tous les systèmes/pratiques de culture mixtes associant arbres, cultures et animaux. Les formes et les pratiques sont diverses mais reposent toutes sur les mêmes principes. Quelques fiches pour rappeler les principaux intérêts et apports de ces pratiques dans les différents types de système de production agricole:
Téléchargez les fiches:
- Agroforesterie et Viticulture
- Agroforesterie et Grandes Cultures
- Agroforesterie et Maraichage
- Agroforesterie et Elevage de Volailles
- Agroforesterie et Elevage Bovin
- Agroforesterie et Elevage Ovin
- Agroforesterie et Elevage Porcin
Agroforesterie et politique agricole commune (PAC)
Association Française d'Agroforesterie - Février 2013
Agroforesterie, force de proposition pour la PAC, Produire et Protéger
L’agroforesterie est définie comme l’association de l’arbre aux activités agricoles. Au sens large elle désigne l’ensemble des composantes arborées hors forêt. On peut distinguer deux grands types d’aménagements agroforestiers sur l’exploitation :
• Les aménagements de bordures de parcelles : haies, ripisylves, talus végétalisés, bordures de fossés…
• Les aménagements de plein champ : alignements intraparcellaires, vergers, parcours d'élevages. . . Dans ce type d’aménagements, arbres et culture ou élevage sont associés sur une même parcelle. Les arbres et les cultures sont superposés et non juxtaposés...
Téléchargez le document / consultez la page Agroforesterie et PAC
Agroforesterie et régénération naturelle assistée
Arbre et Paysage 32 - Janvier 2013
Des arbres qui poussent tout seuls
Pour profiter de la capacité des arbres à se propager, à s'auto-régénérer et à rendre, partout où ils se trouvent, d'inestimables bienfaits, les espaces riverains, délaissés, les bords de champs, de routes, de rivières… sont à considérer autrement. Ce sont des zones riches et productives, à valoriser (bois, biomasse, biodiversité), sans aucun investissement financier, juste en améliorant les modes de gestion, à partir de la régénération naturelle assistée (RNA)...
Téléchargez le document / consultez la page sur la Régénération Naturelle Assistée
Agroforesterie et pollinisateurs
Arbre et Paysage 32 - Janvier 2013
Des arbres champêtres pour le maintien des pollinisateurs
La raréfaction et la disparition des pollinisateurs est l'un des symptômes les plus alarmants des modifications qu'ont subies les espaces cultivés. Des transformations liées au changement climatique, aux modifications des pratiques agricoles, au recours aux molécules phytopharmaceutiques et à la sélection de variétés culturales, mais aussi à la simplification, voire à la désertification des espaces agraires. Victimes de cette modernisation de l'agriculture, les pollinisateurs sont pourtant de précieux "auxiliaires" pour les cultures puisqu'ils contribuent à la production de graines pour 75%...
Téléchargez le document
Agroforesterie et viticulture: Une démarche «locomotive» pour un changement de pratiques
Association Française d'Agroforesterie - Décembre 2012
L’idée d’associer l’arbre à la vigne ne date pas d’hier
Dès l’Antiquité, on trouve des vignes arbustives, mariées à des peupliers, ormes, frênes ou érables qui leur servent de tuteur.
Les systèmes agroforestiers viticoles se sont développés sous diverses formes et dans diverses régions d’Europe. Ces formes traditionnelles sont encore visibles.
téléchargez les documents de présentation:
- Agroforesterie et viticulture: historique et enjeux
- Agroforesterie et viticulture : Contribution de l’arbre dans le système
EXEMPLE D’UNE FERME AGROFORESTIÈRE: Une proposition performante et rentable pour réconcilier Agriculture, Productivité et Environnement
Association Française d'Agroforesterie - Octobre 2012
De la recherche au terrain : mise en place d'une agroforesterie performante
L’agroforesterie telle qu’elle a été développée ici peut être qualifiée « de troisième génération » car elle se veut la plus intégrante possible.
- Il ne s’agit plus de plantations monospécifiques mais de mélange pied à pied d’essences champêtres et forestières d’origine locale, choisies spécifiquement pour chaque projet d’aménagement.
- À cet aménagement sont intégrées les formations végétales voisines afin de concourrir à la création de véritables trames vertes: travail sur la régénération naturelle en bordure de parcelle (RNA), plan de gestion des haies et des ripisylves et plantation de haies quand il n’y a rien, restauration d’arbres têtards...
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Aménagements agroforestiers et biodiversité fonctionnelle
Arbre et Paysage du Gers - Octobre 2012
"Dans le cadre du projet CASDAR "Améliorer l'efficacité agro-écologique des systèmes agroforestiers en grandes cultures", le dispositif expérimental mis en place pour l'étude des Carabidae et Syrphidae a permis de profiler des premières tendances intéressantes quant à la biodiversité générale et fonctionnelle. Même si les résultats ne sont pas significativement différents, les parcelles en agroforesterie présentent des effectifs et une richesse en espèces plus importante que les témoins agricoles. Il semblerait notamment qu'un effet corridor des lignes d'arbres soit déjà notable (via la présence de bandes enherbées à leurs pieds). "
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Analyse du Centre d'Etudes et Prospectives "L'agroforesterie en france : intérêts et enjeux"
Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire - janvier 2012
"L’agroforesterie est un mode d’occupation du sol associant arbres et cultures annuelles sur une même parcelle. Dans le cadre du second pilier de la PAC, la Commission européenne a instauré pour la période 2007-2013 une mesure européenne de soutien à l’agroforesterie, qui sera vraisemblablement reconduite pour la prochaine période 2014-2020. D’après les premières estimations, le cap des 10 000 hectares d’agroforesterie pourrait être atteint en France métropolitaine d’ici 20131. Mais quels sont les véritables enjeux aujourd’hui pour l’agroforesterie ? Se positionnant clairement comme une pratique agronomique, et non comme un boisement de terres agricoles déguisé, l’agroforesterie replace l’arbre au coeur du système de production, ce qui présente des intérêts à l’échelle de la parcelle mais également à une échelle territoriale plus large : paysage, biodiversité, adaptation au changement climatique, etc..."
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Textes réglementaires
L’agroforesterie dans les réglementations agricoles
AFAF/APCA/Agroof - Etat des lieux en juin 2010
"Ce guide, réalisé en collaboration entre l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agricultures), l'Association Française d'Agroforesterie et Agroof, fait le point sur les réglementations agricoles en vigueur pour l'agroforesterie"
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Circulaire ministérielle présentant l'ensemble des règles actuelles qui concernent l'agroforesterie et la mesure 222 du PDRH de soutien à l'installation de parcelles agroforestières
Maaprat - 6 avril 2010
"La circulaire ministérielle du 6 Avril 2010, toujours en vigueur, présente l'ensemble des règles qui concernent l'agroforesterie, dans le cadre de la PAC (1er et 2nd pilier: statut des parcelles, admissibilité aux aides directes, conditionnalité...), les règles fiscales et le statut du fermage, et présente le cadre d'application national pour la mesure 222 du PDRH de soutien à l'installation de plantations agroforestières sur des parcelles agricoles. "
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Rapports de recherche
L'Agroforesterie: outil de séquestration du carbone en agriculture
INRA, Agroof, AFAF- Décembre 2009
"Le changement climatique défraye tous les jours la chronique en ce mois de décembre à l’occasion de la conférence internationale de Copenhague. Un réchauffement climatique de l’ordre de 2°C d’ici 2100 est désormais inévitable. La sonnette d’alarme a été tirée, mais les mesures et les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (moins 20% d’ici 2020) sont restés bien en deçà des préconisations de la communauté scientifique. L’urgence est de mettre en place le plus rapidement possible des mesures effectives et économiques de réduction de Gaz à Effet de Serre (GES) et de Captage et Stockage de Carbone (CSC) pour éviter un réchauffement de 4°C ou plus. {...} En France, les émissions annuelles de CO2 en 2007 sont chiffrées à 531 Mt éq. CO2 (MEED 20071), dont 20 % pour l’agriculture et la sylviculture (secteurs confondus). {...} Les forêts, les plantations et les arbres champêtres, sont ainsi des puits potentiels de carbone. En agroforesterie, les arbres se distinguent par 2 aspects...
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Rapport de recherche : L’agroforesterie peut-elle permettre de réduire les pollutions diffuses azotées d’origine agricole ?
UMR System, INRA, Montpellier Supagro, Agroof - 15 Décembre 2011
"Les pollutions diffuses des eaux souterraines sont une source d'inquiétude majeure sur l'impact des pratiques agricoles. Les systèmes agroforestiers ont un objectif de production, tout en stockant du carbone, en stimulant la biodiversité, en protégeant les sols et, peut-être, en améliorant la qualité de l'eau (filtre à nitrates). Ce projet propose d'évaluer l'efficacité des systèmes agroforestiers à réduire les pollutions diffuses d'origine agricole et ce, dans différentes conditions pédoclimatiques.
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Synthèse du programme casdar 2008/2011: Améliorer l’éfficacité agri-environnementale des systèmes agroforestiers
janvier 2012
"L’objectif de ce nouveau projet CASDAR 2009/11 est de créer des outils d’évaluation et de suivi des aménagements agroforestiers, et d’améliorer leur efficacité biologique." Ce projet a été réalisé autour de 5 axes de travail : * La biodiversité utile * Le cycle de l’eau et de l’azote * La fertilité des sols * La production de biomasse * La prise en compte de l’agroforesterie dans les réglementations et la communication
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Projet Ecosfix (Services écosystémiques des racines – redistribution hydrique, séquestration du carbone et fixation du sol) : Contexte et positionnement du projet
octobre 2010
"Dans le contexte actuel d’accroissement de la population mondiale, de changement des habitudes sociales (généralisation de la société de consommation) et de changement climatique, l’agriculture est en voie d’intensification mais dans le souci croissant de la nécessité de préserver et d’utiliser durablement les ressources mondiales, ce qui constitue le paradigme de l’intensification écologique (Tilman 1999; Griffon 2006). Une grande partie des cultures mondiales pousse sur des collines dont on a abattu la forêt originelle, ôtant par conséquent les puits de carbone et affaiblissant leur potentialité de séquestration. L’agriculture peut alors accentuer l’érosion du sol, particulièrement dans les climats tropicaux soumis à la mousson. Le sol, mis à mal par l’érosion superficielle, les processus d’instabilité gravitaire et des légers glissements de terrain peut prendre plusieurs milliers d’années pour se reconstituer"
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