Consommer responsable : Une dégradation qui continue malgré des mesures de protection




1. Une dégradation qui continue malgré des mesures de protection







2. Les réponses des experts


2.1 - Histoire, Environnement et territoires



> Présentation de l'expert

Patrice Baubeau est maître de conférences en histoire économique à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Il est rattaché à l’IDHES. Ses travaux portent principalement sur l’histoire financière et monétaire et sur l’histoire industrielle.





> Son intervention (11:06 min)

Patrice Baubeau montre l'importance des relations entre les sociétés humaines et le territoire, au travers des questions de densité, de régimes de propriété et d’évolution de nos modes de vie (anthropocène). En effet, les rapports très anciens entre consommation et usages des territoires ont changé en fonction de trois paramètres : la densité de population, les structures institutionnelles de la propriété et les modes de gestion des déchets.

Mots-clés : Consommation, territoires, histoire, densité, usages




> En savoir + 

Hughes J.D. (2001), An Environmental History of the World. Humankind’s changing role in the community of life, London and New York, Routledge.
Gilpin A. (2000), Environmental Economics. A critical overview, New York, John Wiley & Sons.
Goudie A. (1990), The Human Impact on the Natural Environment, Oxford, Basil Blackwell, 3rd ed.
Le Roux T. (2011), Le laboratoire des pollutions industrielles. Paris, 17701830, Paris, Albin Michel, collection « L’évolution de l’humanité ».
Massard-Guilbaud G. (2010), Histoire de la pollution industrielle. France, 1789-1914, Paris, Éditions de l’EHESS.Russell E.W.B. (1997), People and the Land through Time, New Haven – London, Yale U.P., notamment p. 152 sq.
Witt U.(ed.) (1992), Evolution in Markets and Institutions, Berlin, Springer-Verlag.


2.2 - La Convention pour la Diversité Biologique



> Présentation de l'expert

David Steuerman est chargé du Programme Entreprises et Biodiversité au Secretariat de la Convention sur la Diversité Biologique


Il a rejoint le secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique au début de l'année 2011 pour les aider dans leur programme d'engagement avec la communauté des entreprises. Avant cela, il travaillait au département canadien des affaires étrangères et du commerce international, où il a réalisé plusieurs missions portant, entre autres, sur le désarmement, le changement climatique. il a également été directeur adjoint en charge des relations commerciales entre les Etats-Unis et le Canada. David est titulaire une licence en biologie et d'un master en sciences politiques.



> Son intervention (16:25 min)

Il nous présente les actions liées à la mise en place d'une Convention internationale sur la Diversité Biologique, qui témoigne d'une prise de conscience mondiale et montre la nécessité et l’enjeu politique de préserver notre environnement naturel. 

Mots-clés : biodiversité, Convention internationale, valeurs





2.3 - Mobiliser les entreprises pour préserver le capital naturel



> Présentation de l'expert

Strahil Christov travaille comme chargé de mission à la Commission Européenne, DG Environnement, Unité de la biodiversité.
Il est responsable de l'initiative TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) sur l'Économie des écosystèmes et de la biodiversité, et de la Plateforme Européenne Entreprises et Biodiversité. Il fait également partie du groupe de coordination TEEB.



> Son intervention (6:24 min)

Cette vidéo concerne une action mise en place par l’union Européenne afin d’aider les entreprises à agir pour la préservation de la biodiversité. En effet, début 2014, la Commission a lancé la phase 2 de la Plateforme Européenne Entreprises et Biodiversité afin d'établir un dialogue stratégique entre la Commission et le secteur privé concernant les objectifs de la Stratégie pour la Biodiversité 2020. Elle permet à la Commission de travailler directement avec les entreprises et les institutions financières, en leur donnant l'occasion de présenter et de développer leur travail lié à la biodiversité.

Mots-clés : biodiversité, entreprises, capital naturel, Commission Européenne





> En savoir + 


Site web sur la biodiversité économique :
http://www.teebweb.org/



2.4 - Biodiversité et surconsommation


> Présentation de l'expert

Gilles Boeuf est un spécialiste de physiologie environnementale et de biodiversité, professeur à l'université Pierre et Marie Curie (UPMC).
Il a été 7 ans président du MNHN (Museum National d'Histoire Naturelle) et dédie sa vie à l'étude et à la défense de la biodiversité. Il est l'auteur de plus de 400 publications et a effectué plus de 120 missions scientifiques à l'étranger à destination d'une soixantaine de pays. Il est conseiller scientifique au MEEM (Ministére de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer / Ex-MEDDE).



> Son intervention (6:58 min)

Gilles Bœuf présente l’impact de la surconsommation sur la biodiversité, et la nécessaire évolution de nos modèles économiques afin de les concilier avec le modèle écologique. En effet, la biodiversité autant sur les continents que dans l'océan, est une richesse fabuleuse qu'il faut préserver. C'est aussi la signature de la planète Terre dans notre système solaire. C'est aussi une source de ressources pour l'humanité : n'oublions pas que nous ne consommons que du biologique et que nous ne coopérons qu'avec du biologique ! Nous ne pouvons nous en passer. Une exploitation raisonnée et rationnelle est donc possible, et tirer partie de cette fraction vivante de la nature est une activité indispensable pour notre survie : mais la détruire et la surexploiter est stupide, on tue en permanence la poule aux œufs d'or !

Mots-clés : biodiversité, surexploitation, limitations d'accès aux ressources, préservation, prévisions.





> En savoir + 

Bœuf G. (2010), Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? Dans "Aux origines de l'environnement", sous la direction de P. H. Gouyon et H. Leriche, eds.), Fayard.
Toussaint J.F., Swynghedauw B. et Bœuf G (2012), L'Homme peut-il s'adapter à lui-même ?, Quae.
Collège de France (2014), Biodiversité, de l'océan à la cité, Fayard.


2.5 - Quand la RSE est remplacée par l’irresponsabilité sociale dans les pays en développement



> Présentation de l'expert

Ali Bukar Ahmad est le président adjoint du Centre africain régional d'expertise pour l'éducation au développement durable, reconnu par l'Université des Nations Unies (RCE-UNU) et rattaché à l'Université de Bayero. Il est également l'assistant du directeur général de la Transmission Company of Nigeria. Ali a une licence et un master de physiques et de physiques appliquées. Il est également président du conseil d'administration du centre pour les énergies renouvelables et le changement climatique de Zamfara.



> Résumé de l'intervention (3:54 min)

Ali Bukar Ahmad témoigne de pratiques actuelles non vertueuses et pourtant maintenues, en matière de préservation de l'environnement dans la région de Kano au Nigéria. Il montre en effet, comment les industries dans des pays du Tiers-Monde détournent, taxent, polluent l'environnement et trompent les gens sur la façon d'utiliser ces déchets tout en leur étant nuisible. On constate là une nouvelle forme de pollution de l'environnement et une négligence des responsabilités sociétales.

Mots-clés : pollution, responsabilité, industrie, entreprise






2.6 - Les limites du développement de la responsabilité sociale au Sénégal



> Présentation de l'expert

Après une première expérience de juriste, en tant qu’assistante au Tribunal Pénal International pour le Rwanda, Gloria PARAISO-JOSSOU a exercé les fonctions de Conseiller Technique à la Présidence de la République du Sénégal où elle a mené de nombreux projets dans le cadre de la Coopération économique, de la Santé et de l’éducation et du Développement Durable. Forte de cette expérience et après un IMBA, elle a fondé en mars 2013 le Cabinet de conseil RS Consulting, en Communication & Responsabilités Sociétales.



> Son intervention (9:35 min)

Gloria Paraiso-Jossou nous fait part de la considération de la RSE au Sénégal et toutes ses potentialités pour un pays en développement. Il existe en fait, 3 causes principales qui expliquent la stagnation de la RSE au Sénégal : la méconnaissance et l’inadéquation du concept, ainsi que la défiance vis-à-vis des pratiques existantes. L’intervention consiste à présenter ces causes et proposer des pistes de solutions.

Mots-clés : RSE, Développement, entreprises, stratégie, dialogue, parties prenantes, impacts économiques, sociaux, environnementaux, Développement Durable, communication





> En savoir + 

Gond J.P. & Igalens J. (2014), La Responsabilité Sociale de l’Entreprise, Que sais-je, éd. PUF.
Proparco (2015), La responsabilité sociétale des entreprises, une opportunité pour un développement durable de l’Afrique – N°21, juin.
Quairel-Lanoizelée F. & Capron M. (2004), La responsabilité sociale d'entreprise, éd. La Découverte.
Quairel-Lanoizelée F. & Capron M. (2015),L'Entreprise dans la société, éd. La Découverte.
Wong A.U. & Yameogo U. (2011), Les Responsabilités Sociétales des Entreprises en Afrique Francophone, éd. C.L. MAYER.


> Glossaire :

La Responsabilité Sociétale des entreprises (Commission Européenne-livret Vert) - 2001 : 
La RSE est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire »


La Responsabilité Sociétale (ISO 26000) - 2010 :
C’est la Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts, de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :
- contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société ;
- prend en compte les attentes des parties prenantes ;
- respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales ;
- est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations.


Les parties prenantes : 
Ce sont l’ensemble des catégories d’acteurs, internes ou externes, avec lesquelles l’entreprise est en relation. L’activité de l’entreprise a un impact direct ou indirect sur ces acteurs, et ces acteurs ont une influence plus ou moins importante sur l’entreprise. Dans une certaine mesure, l’entreprise dépend de chacune de ses parties prenantes pour sa survie à long terme, et inversement. Les principales parties prenantes internes sont les employés et les actionnaires ; les principales parties prenantes externes sont les clients/consommateurs, fournisseurs, concurrents, pouvoirs publics, investisseurs, associations (dont ONG), citoyens.


Le Développement Durable (Rapport Brundtland) :
Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.



2.7 - L’Unesco et les enjeux de l’éducation au développement durable pour l’Afrique


> Présentation de l'expert

Firmin Matoko est directeur du département Afrique à l'UNESCO.
Il est économiste, spécialiste des questions d’éducation, paix et développement, depuis plus 20 ans. C'est un fonctionnaire international des Nations Unies et chercheur indépendant.



> Son intervention (7:31 min)

Firmin Matoko soulignera l’enjeu de l’Education au Développement Durable pour le futur de notre société, notamment en Afrique. L’UNESCO a effectivement élaboré un plan global d’éducation qui donne aux apprenants les moyens de prendre des décisions en connaissance de cause et d’entreprendre des actions responsables pour le développement durable.

Mots-clés : Education, apprentissage tout au long de la vie, responsabilisation, nouveau modèle de société.





> En savoir + 

UNESCO (2014), Façonner l’avenir que nous voulons. Décennie des Nations unies pour l’éducation au service du développement durable (2005-2014). Rapport final.
UNESCO (2014), Feuille de route pour la mise en œuvre du Programme d’action global pour l’Éducation en vue du développement durable.
UNESCO, Stratégie opérationnelle de l’UNESCO de la jeunesse 2014/2021.




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Les intervenants :