La préservation de l'eau face au dérèglement climatique.

CAFECOLO SUR LES PLACEMENTS SOLIDAIRES ET ECOLOGIQUES

Propositions pour la préservation de la biodiversité à Breuillet (91 650) et dans ses Environs.

ESSONNE VERTE, ESSONNE PROPRE AUTREMENT

PROCHAINE FÊTE DE L'HUMANITÉ OU DE L'INHUMANITÉ SUR LA BASE ESSONNIENNE 217?

Le changement de sens des mots est parfois radical et s'apparente à la novlangue si bien décrite par Georges Orwell dans son livre d'anticipation "1984". Ainsi, la fête de l'humanité prévue en Essonne, les 15, 16 et 17 septembre prochains sur l'ancienne base aérienne 217 située à Brétigny sur Orge et à Plessis- Pâté, n'a plus grand chose à voir avec la fête de l'humanité d'origine, portée pendant des décennies par le parti communiste français. La fête politique de militants et de sympathisants mettant en valeur un engagement au service de la fraternité sociale et de la paix a été remplacée par un festival de musique ou la part laissée au débat politique est très secondaire. Plus grave pour le parti communiste, le choix du territoire de Cœur d' Essonne Agglomération, véritable anti- modèle urbain, social et écologique apparente cet évènement francilien à une fête de l'inhumanité.

De fait, dans un contexte alarmant de réchauffement climatique et de chute de la biodiversité, les choix d'aménagement urbain de cette agglomération sont , depuis sa création en 2016, irresponsables et irrespectueux du bien être des habitants. Le SCOT ( Schéma de Cohérence territoriale) intercommunal , intitulé "la ville à la campagne", autre novlangue, a élargi la voie d'une destruction massive des terres agricoles à défaut de recommandations prescriptives (1) dans les PLU (Plans Locaux d'Urbanisme) pour assurer leur protection, par la mise en place de zones d'agriculture protégée (ZAP) et de périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN) . Nous assistons à une urbanisation rapide et incontrôlée de Cœur d'Essonne Agglomération qui tue ses villes(2) : la destruction des terres agricoles et l'éloignement des centres-villes sont en effet le point commun de la majorité des programmes urbains retenus dont notamment : la ZAC des Belles Vues et ses 1000 logements, sur le territoire des communes d'Arpajon et d'Ollainville, abusivement dénommée "éco quartier" (40 hectares de terres agricoles supprimés), le parc d' activités "Val vert" sur les communes du Plessis-Pâté, Sainte-Geneviève-des-Bois et Fleury-Merogis, qui n'aurait de vert que le nom, devrait comprendre 85 000 m2 de commerces (70 hectares de terres agricoles supprimés) à proximité immédiate de la zone d'activités de La croix Blanche qui est, avec 170 enseignes, le plus grand parc commercial d'Île-de-France.... La multiplication des résidences le long de la bruyante et polluée RN 20 mais aussi la récente construction d' Amazon le long du CD 19, à l'origine d'une hausse du trafic automobile de plus de 10 % sur cet axe, complètent ce noir tableau. A cela s'ajoute, face à un réseau routier surchargé, l'insuffisance criante des transports publics pour assurer une desserte adaptée de ces nouvelles zones urbanisées : dysfonctionnement récurrent de la ligne Cdu RER , abandon, faute de financement régional, de la voie de bus en site propre sur la RN20 et report conséquent du plan vélo . A noter également le constat des graves négligences de Cœur d'Essonne Agglomération, à défaut de prise en compte des démarches recommandées par l'Etat pour un aménagement du territoire cohérent et adapté aux défis environnementaux (Plan Climat Air Energie Territoire, Plan d'Exposition au Bruit, Plan régional sur la qualité de l'air...). Malheureusement, les récentes décisions de "justice administrative", portant rejet des recours conjoints des associations Essonne Nature Environnement et Orge Hurepoix environnement, ont fait sauter le dernier garde- fou contre cette incohérence urbaine. Et pourtant, la "Nature en Ville" et la co- construction des projets urbains, à savoir la participation conjointe d'une pluralité d'acteurs et notamment des habitants, dans l'élaboration de la ville, seraient les choix de l'avenir et de la raison, ce qui fera l'objet d'un autre article. Emmanuel Désert Président de Breuillet- Nature et d'Orge Hurepoix Environnement. (1) https://territoiresbio.fr/favoriser-les-installations-et-transmissions-en-bio/zap-et-paen-2-outils-pour-proteger-la-vocation-agricole-des-terres-dans-le-long-terme/ (2) "Comment la France a tué ses villes", livre d'olivier RAZEMON, éditions Rue de l'Echiquier.