- Les taupins
A partir du mois de juin, jardins et maisons peuvent être envahis
par de petits coléoptères noirs : les taupins.
Les taupins sont des coléoptères de la famille des
Elatéridés. Ils sont reconnaissables à leurs larves filiformes d'où leur
pseudonyme de vers fil de fer ou vers jaunes. Les adultes sont caractérisés par
leur saut. Les espèces du genre Agriotes sont très nuisibles.
Leur cycle évolutif est de cinq ans. On peut trouver dans le
même terrain et à la même époque des larves de tous âges, dont la taille varie
de 2 à 25 mm, de couleur jaune brillant. Ils aiment l'humidité mais sont
sensibles à la sécheresse.
Le taupin fait des dégâts surtout dans les prairies
récemment retournées. Les dégâts majeurs apparaissent deux à trois ans après le
retournement de la prairie et touchent essentiellement les pommes de terre, la
betterave, les salades, les carottes, le maïs, les légumineuses et les asperges.
Quand vous tirez sur une salade desséchée et qu'elle n'a
plus de racine, c'est l'œuvre d'un ver blanc (en début de printemps) ou d'un
taupin.
En agriculture classique, on traite le sol avec des insecticides très toxiques de type lindane et évidement en agriculture biologique, non.
Les invasions arrivent souvent après une conversion à la
culture biologique. Mais on ne va pas reprocher à notre voisin agriculteur de
faire attention à notre alimentation, à notre air et à la biodiversité !
Au stade adulte, pas de danger hormis leur nombre souvent impressionnant.
En lutte préventive, il faut favoriser l'action des
prédateurs comme la taupe, la musaraigne, les oiseaux, les carabes.
Et oui, triste constat. Si les invasions des maisons par les
taupins adultes sont de plus en plus fréquentes c'est en quelque sorte un
retour de manivelle.
Suite à l'usage très intensif de pesticides pour tout et
n'importe quoi, les prédateurs naturels des taupins se sont raréfiés. Il faut
donc attendre que la nature reprenne ses droits.
Quand le poulailler n'est pas loin, il faut lâcher les
poules en début de printemps sur la parcelle. Les deux et trois premières années
après le retournement de la prairie, il faut privilégier la culture de crucifères
(chou, moutarde, navet, radis), de tomates et des plantes moins touchées.
Il faut aussi éviter d’enfouir des matières organiques
fraîches.
La lutte biologique est difficile. Elle consiste
essentiellement en piégeage : couper des pommes de terre, les disposer dans le
sol à 4-5 cm de profondeur et ramasser les larves.
Vous le constaterez, mieux vaut prévenir que guérir. Quand
la lutte est difficile et que des solutions miracle ne sont pas encore en vue,
il faut s'armer de patience et contourner l'obstacle du mieux possible.
En savoir plus :
le taupin - Chambre d'Agriculture de Haute-Garonne
ARVALIS-infos.fr
- Les carabes
Les Carabidae sont des insectes protégés.
Ce sont des auxiliaires précieux principalement au verger et au potager.
Chez les carabes, les adultes comme les larves sont
d’importants prédateurs de bioagresseurs présents dans les grandes cultures.
Leur régime alimentaire peut varier selon les espèces voire au sein même d’une
espèce, et ceci en fonction du stade de développement, du sexe de l’individu
étudié et de la disponibilité des proies.
Les plats préférés du carabe doré sont les chenilles, les limaces et les vers. Il se régale avec le carpocapse qui attaque les poiriers et les pommiers. C'est également un grand spécialiste pour dénicher les larves du balanin, qui attaquent le noisetier, quand elles sont cachées dans la terre. Les larves commencent par manger des œufs de limaces et d'escargots, puis adultes les carabes consomment aussi des larves et des insectes adultes comme les taupins ou les hannetons et des escargots.
En résumé il aide le jardinier en limitant la population des : altises, chenilles, doryphores, escargots, larves de taupins et de tipules, limaces, les nymphes et les pupes.
Comment l'aider et le protéger ? :
Il faut limiter les produits chimiques car le carabe est très sensible aux pesticides et aux insecticides, c'est pour cela qu'il s'est raréfié dans certaines régions. Les granulés anti-limaces sont aussi de véritables poissons pour les carabes.
Il a besoin de haies touffues et de feuilles mortes pour survivre. Le carabe aime passer l'hiver au chaud dans des vieilles souches d'arbre.
Les bandes enherbées permettent aux carabes de réaliser leur cycle de vie proche des cultures. Les cultures intermédiaires favorisent la présence de larves et d’adultes dans les parcelles permettant de réduire des populations de ravageurs. Il est intéressant de conserver les systèmes racinaires des adventices car les carabes peuvent s’en servir de refuge. Les talus et les haies sont aussi de très bons abris.
En savoir plus :
INRA - Carabes, insectes alliés de la biodiversité et de l'agriculture
Carabe doré - Observatoire de la Biodiversité des Forêts
Le carabe est l'un des nombreux auxiliaires de culture présent dans le monde agricole. Il s'agit d'un coléoptère de la famille des carabidae. On trouve entre 900 et 1000 espèces différentes en France dont une trentaine dans les parcelles cultivées de Champagne-Ardenne. Leur taille varie de quelques millimètres à environ 3 centimètres. Les carabes sont essentiellement carnivores, notamment au stade larvaire. L'espèce fait l'objet d'un suivi, depuis 3 ans, sur 5 exploitations auboise, dont voici les premiers résultats.
