Valérie Pécresse a présenté lundi 20 février le « Plan vert de l’Île-de-France » qui bénéficiera d’un budget de 5 millions d’euros. Ce programme ambitieux vise à réduire le retard pris en ce domaine par la région parisienne. En effet, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise dix mètres carrés d’espaces verts publics par habitant à moins d’un quart d’heure de marche, deux millions de Franciliens, soit 25 % de la population, vivent en dessous de cette norme.
La Chambre régionale et territoriale des comptes d’Île-de-France avait dénoncé, en mars 2016, l’échec des politiques publiques environnementales depuis quinze ans. Dans son rapport, la Chambre soulignait qu’il manquait encore « 45 700 hectares de forêts publiques, 1 040 hectares d’espaces verts urbains et 23 770 hectares de bases de plein air et de loisir » en Île-de-France pour répondre aux objectifs de l’OMS.
500 hectares d’espaces verts en plus en Ile-de-France d’ici 2021
Quatre millions de Franciliens n’ont pas d’espaces verts près de chez eux, affirme Valérie Pécresse. La présidente de la région Ile-de-France a présenté son Plan vert lundi. Elle veut que, d’ici 2021, deux millions de Franciliens trouvent un espace vert à moins de quinze minutes à pied. Elle prévoit de créer 500 hectares d’espaces verts ou boisés en Ile-de-France. Cela représente le Bois de Boulogne.
Des aides pour ceux qui vont s’investir
Les communes et les départements qui vont créer des espaces verts vont recevoir des aides. Les architectes, les pépiniéristes, les paysagistes, les entreprises d'espaces verts seront aussi soutenus financièrement. La Région va donner un coup de pouce aux projets qui rendent l'Ile-de-France plus végétale, qui permettent la création d'espaces verts ouverts au public et qui réduisent les phénomènes d'îlots de chaleur en ville.
Les 53 communes et quatre arrondissements de Paris les plus bétonnés pourront bénéficier d'un "Contrat vert", un dispositif global d'aides.
Une compensation écologique demandée à ceux qui détruisent les espaces verts existants
Plus question de laisser détruire des espaces verts sans compensation. Un dispositif de compensation écologique va être créé via un partenariat avec la caisse de dépôts et consignations. Ceux qui mèneront des projets urbains destructeurs de verdure recevront la facture. Le Grand Paris Express est visé.
NatureParif disparait
La Région a décidé de remplacer NatureParif en Agence régionale de la biodiversité. Elle lance aussi un recensement et une valorisation des "arbres remarquables" de la région. Cette mission a été confiée à Yann Wehrling, le président du groupe Modem au conseil régional.