Exposition virtuelle : Assainissement et biodiversité en région parisienne, une symbiose inattendue






Saviez-vous que le SIAAP
(Service public de l’assainissement francilien) gère un bassin de régulation des eaux de pluie également réserve naturelle ? Qu’il a participé à l’implantation de frayères sur la Seine ? Ou qu’il a œuvré pour la renaissance de deux cours d’eau, la Bièvre et la Morée ?

Pour mettre en avant les actions du SIAAP, en faveur de la
biodiversité, La Cité de l’Eau et de l’Assainissement a conçu une exposition virtuelle et interactive "Assainissement et biodiversité en région parisienne : une symbiose inattendue" à découvrir sur www.ecole.siaap.fr.


L'exposition virtuelle est accessible ICI







Les consoudes





Les Consoudes (genre Symphytum) sont des plantes herbacées vivaces appartenant à la famille des Boraginacées (bourrache, myosotis). Affectionnant principalement les lieux humides, elles sont natives de l'Europe ou de l'ouest de l'Asie (Turquie, Hongrie, Caucase, Géorgie, Iran).

Le nom français « consoude » provient des capacités de ces plantes à accélérer la consolidation des fractures grâce à leur teneur en allantoïne. Elles étaient en effet très utilisées autrefois pour cet usage.

Connues depuis l'antiquité comme plantes médicinales, les consoudes ont été propagées le long des grandes routes européennes par les pèlerins et les gens du voyage. En vogue au XIXe siècle en Angleterre, elles ont connu un engouement depuis les années 1960 aux États-Unis et ailleurs pour leur intérêt thérapeutique et pour le jardin. Enfin, les horticulteurs ont développé des variétés ornementales dans le but d'obtenir des effets de massifs intéressants. On peut donc rencontrer les consoudes dans la nature, mais aussi dans les jardins, près des habitations, échappées des cultures ou au bord des chemins.


Description


Les feuilles sont velues et épaisses, élancées et rudes au toucher, soutenues par un solide pétiole.
Les racines généralement charnues sont, suivant l'âge, brunes à noires à l'extérieur et blanches à l'intérieur. Certaines variétés possèdent des racines dont la taille peut atteindre 180 cm.
Au milieu de la touffe de feuilles émergent des tiges florifères garnies de clochettes de couleur variable suivant les variétés. Les tiges sont souvent ailées (les ailes des pétioles se prolongeant le long de la tige)
La corolle est formée par 5 pétales soudés ensemble. Les sépales et les étamines également au nombre de 5, donnent naissance à 4 graines noires (akènes ou nucules)

Les boutons floraux enroulés en spirale se déroulent et changent souvent de couleur au fur et à mesure de leur épanouissement, à l'usage des insectes pollinisateurs. De même, l'extrémité de la corolle est davantage colorée, comme pour indiquer l'entrée. Les fleurs sont en effet très mellifères, bien que tous les insectes ne soient pas capables de la polliniser. Ils doivent forcer un double fond dans la corolle avant de pouvoir atteindre le nectar ! Il n'est pas rare de voir les bourdons grignoter la paroi par l'extérieur avec leurs mandibules, offrant ainsi le passage à d'autres insectes attirés par le puissant parfum d'eux seuls perceptible… Ceci explique que parfois les graines (nucules) ne soient pas très nombreuses. Les graines n'apparaissent que rarement sur les variétés hybrides.


Principales espèces et variétés


La consoude de Russie : le terme de « consoude de Russie » n'est pas réservé à une espèce précise. Il s'agit en réalité d'une appellation populaire fourre-tout qui comprend des variétés de grand développement pour un usage agricole, aussi bien hybrides que non, et importées de Russie en Angleterre dans le but d'un usage agricole.

La distinction des variétés a été historiquement confuse, et cette confusion se poursuit toujours. Des variances de couleur (entre autres) sont observées pour la consoude officinale et par conséquent les consoudes de Russie hybrides. Les feuilles sans pétioles se prolongent parfois sur la tige sous forme d'ailes, ce qui est un des caractères permettant une différenciation.

La couleur de la corolle n'est pas forcément déterminante de la variété, mais plutôt sa forme ou sa taille, qui varie très légèrement. La Consoude de Russie hybride a une corolle plus longue que la consoude officinale. L'ouverture de la corolle est plus étroite pour l'officinale ainsi que l'hybride, ce qui n'est pas le cas de certaines autres variétés. La plupart du temps, on risque de trouver soit l'une ou l'autre de ces deux variétés. Le plus simple pour les distinguer est de regarder les ovaires des fleurs fanées. S'ils sont desséchés, ils sont sans doute stériles, et donc la variété est probablement hybride. S'ils sont pleins de nucules, on a affaire à une variété botanique fertile comme la consoude officinale.

On compte de nombreuses espèces et variétés de consoudes. Parmi les nombreuses variétés, certaines sont adaptées aux régions froides (Baltique) et d'autres aux climats équatoriaux. Plusieurs variétés ont été cultivées par des milliers d'exploitations à des fins fourragères :

·         Symphytum asperum Lepech. (1805) (ou Symphytum asperrimum Sims) : consoude rude ou consoude hérissée, aux clochettes rose bengale virant au bleu de cobalt. La plus rude au toucher. Grand développement, entre dans le groupe dit « de Russie ».

·         S. bulbosum K.F.Schimp : consoude bulbeuse Rare, très ressemblante à S. tuberosum, à fleurs blanc-jaune, elle ne présente pas l'intérêt agricole ni thérapeutique des autres consoudes.

·         Symphytum caucasicum M.Bieb : consoude du Caucase, a été importée en Angleterre en 1811 pour évaluer ses qualités fourragères (médiocres) alors que la consoude de Russie avait été importée en Angleterre vers la fin du XVIIIe siècle. Aux clochettes bleues, cette espèce a donné naissance à des cultivars horticoles tels que 'Variegatum' au feuillage panaché, S.caucasicum 'Eminence' ou S.caucasicum 'Norwich Sky'.

·         S. floribundum Shuttlew. ex E.P.Bicknell : consoude à nombreuses fleurs

·         S.grandiflorum DC. : consoude à grande fleur qui se reconnaît à ses stolons. Sa corolle longue de 2,5 cm a également inspiré les horticulteurs : Blaueglocken (bleu ciel), Goldsmith (aux feuilles liserées de jaune, fleur crème), Hidcote blue (bleu tendre à blanc), Hidcote Pink (rose saumoné à blanc), Indigo (bleu)

·         S. ibericum Stev à la longue floraison a donné naissance à de nombreux cultivars horticoles diversement colorés : All Gold (feuillage doré), Gold in spring, Jubilee, Lilicinum Pink Robins, Variegatum, Wisley Blue, Miraculum… Cette variété est souvent donnée à tort comme synonyme de la consoude à grandes fleurs en raison de leurs caractères voisins.

·         Symphytum officinale L. (1753) : consoude officinale ou grande consoude, décrite dans tous les livres de botanique. Il existe plusieurs variations dans la couleur des fleurs. En principe blanc crème, il existe une variété S. officinale var. patens de couleur mauve également très répandue. Les tiges sont ailées. Les consoudes officinales sont les plus fréquentes en raison de leur dissémination par graines.

·         Symphytum orientale L. (synonyme possible Sympytum tauricum Willd.) : consoude d'Orient, petite aux feuilles en forme de cœur, fleurs blanches peut se rencontrer sur le littoral européen atlantique.

·         S. peregrinum Ledeb. : consoude voyageuse

·         S. tuberosum L. : consoude tubéreuse Elle se différencie par son faible développement et sa résistance à la sécheresse. Se rencontre dans les régions méridionales jusqu'en Corse.

·         S. xrubrum : consoude pourpre elle est issue d'un croisement entre S. ibericum et S. officinale.

·         S. xuplandicum Nyman (1854) : consoude de Russie hybride : résultant de l'hybridation naturelle ou non de S.asperum et S. officinale. Les variations dépendent de celles de la consoude officinale du parent. Elles sont bien plus vigoureuses en général que leurs parents et ne donnent pas (ou très rarement) de graines. Le terme de consoude voyageuse Symphytum peregrinum Ledeb. est généralement donné comme équivalent à la Consoude hybride (S. xuplandicum). Cependant certaines publications en font une description à part. Il pourrait s'agir d'une confusion ou simplement du fait que cette consoude hybride (aux fleurs bleues et aux boutons roses) décrite à l'origine comme un type particulier, ait simplement rejoint la classe plus générale des hybrides.


Seules les consoudes officinale, tubéreuse et bulbeuse sont indigènes en France, les autres sont subspontanées (échappées des cultures).

Les consoudes hybrides sont soit spontanées lorsque les parents croissent dans le voisinage, soit artificielles. Les consoudes hybrides sont le plus souvent dispersées par les cultures (subspontanées). Par ailleurs, les consoudes ont été plantées le long des chemins de pèlerinage pour qu'elles soient disponibles partout pour un usage médicinal.

La consoude officinale a donné des cultivars ornementaux : S. o. aureum et argenteum au feuillage panaché jaune ou blanc. S. o. coccineum (bleu), purpureum (pourpre). S. o. Empire (pourpre violacé) qui est stérile pourrait être un hybride… Aureo-variegatum est un cultivar au feuillage panaché de jaune de la consoude hérissée.

D'autres variétés sont connues sous le nom de :

- consoude bleue (S. azureum), variété frêle
- consoude cordée (S. cordatum) de petite taille utilisée en horticulture.

La variété des consoudes et des nombreuses hybridations possibles rallonge régulièrement la liste des variétés créées par les obtenteurs horticoles.





Utilisation


Très utilisée en permaculture, la consoude ramène du sous-sol de nombreux oligo-éléments et minéraux grace à ses profondes racines. C'est pour cette raison qu'on plante souvent des consoudes autour des arbres fruitiers. En effet, les deux plantes ne se font pas concurrence puisque leurs racines sont situées à différents niveaux de profondeur.

C'est surtout pour la potasse que l'effet-consoude est le plus efficace (ce qui en fait un excellent engrais pour pomme de terre et tomate).

Le tableau ci-dessous en révèle l'extraordinaire richesse, d'autant plus qu'il existe peu d'engrais organiques potassiques.

La sélection « Bocking 14 » est la plus douée à cet égard, car elle en fixe deux fois plus que la consoude officinale. C'est pour cette raison que la saveur des feuilles est amère et donc déconseillée pour l'alimentation de bestiaux et l'usage humain. Le rapport carbone/azote de la consoude fanée est de 9,8, soit celui d'un compost très mûr. C'est pour cette raison que Hills l'a nommée « instant-compost » : elle est utilisable en l'état (fanée) par le jardinier parce qu'elle ne provoque pas de faim d'azote.


Comparatif entre consoude, fumier et compost






Il est intéressant de lui faire une place au jardin potager, d'abord parce qu'elle est une véritable plante-engrais (enrichissement du sol en minéraux et oligo-éléments, préparation de purin de consoude -lequel constitue d'ailleurs un activateur de compost naturel et économique-), mais aussi parce qu'elle fait partie des plantes mellifères : ses fleurs ont un fort potentiel nectarifère, utile pour attirer les insectes pollinisateurs et nourrir les abeilles.

Connaître les insectes pollinisateurs et les accueillir au jardin



Le purin de consoude


Le purin de consoude se fabrique en laissant macérer 1 kg de consoude dans un récipient non métallique contenant 10 litres d'eau de pluie. Il sera utilisé dilué à 10 %. Une autre méthode de fabrication est possible sans adjonction d'eau.

Ce purin contient du calcium, du fer, du magnésium, du cuivre, du potassium, du bore, du manganèse, et du zinc.


Plante médicinale


Riche en calcium, potassium, phosphore, fer et silice, la consoude est très utile en traitement d’appoint par cataplasme pour faciliter la cicatrisation de plaies ou de fractures.


Culture


La consoude est une plante assez facile à multiplier. On procède généralement par semis au printemps, par division des touffes devenues importantes avec l'âge, ou par bouture de racines en hiver. Il est conseillé de ne prélever qu'un tiers environ des racines afin que la plante mère puisse reprendre sans difficultés. Mis à l'abri les premiers temps, sous un châssis par exemple, ces jeunes plants, par une exposition progressive à un climat normal, permettront au jardinier amateur d'obtenir un nombre important de rejetons.

Les jardiniers s’intéressent à la culture de la consoude, en plus de ses qualités ornementales, dans le but d’en récolter les feuilles plus tard, et d’en faire du purin de consoude. La sélection bocking 14 est recommandée dans ce cas. Non seulement, parce qu’elle est la plus riche en éléments fertilisants, mais aussi parce qu’elle est stérile, et donc n’est pas envahissante pour le jardin. Cette variété de consoude ne se multiplie que par bouture.

La culture de la consoude est facile. Une fois le terrain bien préparé, il faut planter les boutures de consoude à 5 - 7 cm de profondeur, puis à 60 centimètres dans le rang et 60 centimètres entre les rangs. Il n’y a pas de soin particulier à apporter quant au suivi de sa plantation.



L'indispensable Consoude



La consoude !! C'est quoi ? la réponse en image...  




Quand la consoude passe à table...
Sauvagement bon : beignets de consoude
Sauvagement bon : quelques idées de recettes







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Le sarrasin



 

Le sarrasin (Fagopyrum esculentum Moench) est une plante à fleurs annuelle de la famille des Polygonacées cultivée pour ses graines consommées en alimentation humaine et animale.

Malgré son appellation courante de blé noir, le sarrasin n'est pas une espèce du genre Triticum (genre regroupant les variétés de blé), ni même une graminée. Il est dépourvu de gluten, ce qui le rend difficile à utiliser en panification ou pour la confection des pâtes. Il est cependant rattaché aux céréales – bien que n'en faisant pas partie du point de vue botanique – ou qualifié de pseudo-céréale.

Il est utilisable dans la confection de produits destinés aux personnes intolérantes au gluten. Cependant, depuis avril 2012 (7e Congrès francophone d’allergologie), le sarrasin fait partie des nouveaux aliments à risque d'anaphylaxie alimentaire sévère.

Noms communs : sarrasin, renouée sarrasin, blé noir, blé de barbarie, bucail, carabin, mais également « froment noir » dans certaines sources du XVIe siècle.
 

Description


Plante annuelle à tige dressée, de 20 à 70 cm de haut, à feuilles en forme de cœur renversé, plutôt molles.
Les feuilles supérieures sont sessiles tandis que les feuilles inférieures ont un pétiole assez long.
Les fleurs, petites, de couleur blanche ou rose, sont groupées en grappes serrées. Elles portent huit étamines et trois styles.

Comme dans les autres espèces du genre Fagopyrum, il existe deux morphologies florales : ce sont des espèces distyliques.

Les fruits sont des akènes à trois angles, qui contiennent une seule graine. Leur maturation est très échelonnée, ce qui rend la récolte plutôt délicate.
Riches en protéines, elles contiennent tous les acides aminés essentiels, en outre elles posséderaient de nombreuses propriétés pour l'alimentation.
C’est un grain hautement nutritif, de surcroît riche en fibres solubles et en composés antioxydants.
 

Distribution


La plante est originaire de l'Asie du Nord-est. Grâce à des analyses génétiques sur des populations sauvages et cultivées, le professeur Ohmi Ohnishi, spécialisé en génétique agricole à l’Université de Kyoto, démontre que la région originelle du Fagopyrum Esculentum ssp. Ancestrale est la vallée de la rivière de Tongyi, dans la province du Sichuan en Chine. Ce n’est que dans un second temps qu’il aurait migré vers la région de San Jiang, peu avant sa domestication. Plus tard, il s'est répandu par la culture en Extrême-Orient, principalement, Corée et Japon, ainsi qu'en Europe au XIVe siècle.

Autrefois très cultivé dans les régions à sols pauvres, tels que les steppes de Mongolie, et acides (ségala), en Europe du Nord, en Pologne, en Russie, en Amérique du Nord ainsi qu'en France (Auvergne, Bretagne, Limousin, Normandie, Pyrénées, Rouergue), le sarrasin est aujourd'hui une culture en voie de disparition en France (les minoteries importent du sarrasin de Chine), mais reste l'un des plats préférés dans les pays d'Europe de l'Est et du Nord. Il y est consommé bouilli exactement comme le riz.
 

Culture


Semé de mi-mai à début juillet en France (jusqu’à août dans le Japon subtropical ou comme couvert végétal), pour éviter les gelées qu'il ne supporte pas. Le blé noir est récolté entre la mi-septembre et la mi-octobre. Sa particularité est de ne pas mûrir uniformément, les pertes peuvent donc êtres importantes à la moisson, surtout à la moissonneuse batteuse. Les rendements varient de 0 à 25 quintaux secs pour un cycle de 2 à 5 mois.

En France la culture a failli disparaître (le blé noir couvrait 700 000 hectares en France au XIXe siècle et 160 000 hectares en Bretagne au milieu des années 1960, la carence en cuivre dans les sols rendant à cette époque impossible la culture des céréales à l'exception du seigle), remplacée par l'orge, le blé et le maïs, plus rentables dans un système de fertilisation intensive.
Les marges sont cependant similaires à l'hectare en l'absence d'intrants chimiques .

La FAO indique que 30 000 ha sont cultivés en France. Actuellement les surfaces cultivées en Bretagne sont comprises entre 3 000 et 4 000 hectares, dont la moitié sous l'égide de l'association blé noir tradition Bretagne.

Depuis quelques années, le sarrasin est de plus en plus cultivé par les agriculteurs pratiquant l'agriculture de conservation. Son fort pouvoir couvrant, sa capacité à disponibiliser certaines formes de phosphore du sol en font une plante intéressante, notamment dans les couverts intercultures (CIPAN).
 



Tout savoir sur le sarrasin (fiche PDF)
 


Utilisation


Les graines sont consommées notamment en Pologne (gryka ou kasza gryczana), Russie et Ukraine (grechka ou grechnevaïa kacha (1 verre de céréales pour 2 verres d'eau).

Elles peuvent aussi être moulues. La farine au goût amer et de noisette est utilisée pour la confection : de galettes et crêpes (dites de blé noir) plus particulièrement en Bretagne (krampouezh), en Corrèze (tourtous), dans le Cantal (sous le nom de bourriols) et en région liégeoise (boûkètes), de pâtes japonaises (soba), de couscous (couscous au blé noir) ou de bouillie (kacha, consommé au petit-déjeuner en Europe du Nord).

Le sarrasin (gwinizh du) est aussi utilisé pour le farz kwinizh tu, le farz fourn du et le yod gwinizh du (Bretagne).

Les vrais blini (bliny lituano-biélorusses) se font à partir de cette farine et celle de froment (pour moitié). En Savoie, elles servent à la confection des Crozets, des petites pâtes carrées servies accompagnées de Beaufort. Mouillés de beurre fondu et de crème fraîche, ils constituaient un repas de base à l'est de la Pologne d'avant la Seconde Guerre mondiale.

En Chine et en Inde, on en fait une bière traditionnelle, le chang.





Le sarrasin - Les fiches Techniques du réseau GAB/FRAB (PDF)
Le sarrasin en agriculture biologique (PDF)







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Les engrais verts






Un engrais vert est une plante semée dans le but d'améliorer et de protéger un sol, et non dans l'optique d'être récoltée. Ils peuvent être divisés en trois principales catégories : les cultures intercalaires, qui sont semées en même temps ou après la culture principale et entre les rangs de celle-ci, les engrais verts en dérobée (ou cultures de couverture), qui pousseront soit avant soit après la culture principale et les engrais verts de pleine saison (ou saison complète), qui vont remplacer la culture principale pendant toute une saison. Les engrais verts seront détruits soit par l'hiver, soit par l'agriculteur par un travail mécanique (roulage, brûlage, labour ou autres).






Utilités


Les engrais verts peuvent entre autres servir à améliorer le cycle nutritif, en captant des éléments nutritifs. Ceux-ci seront emmagasinés dans la biomasse de l'engrais vert et éviteront ainsi d'être lessivés. Par exemple, un engrais vert de légumineuse pourra fixer l'azote de l'atmosphère terrestre. Le sarrasin quant à lui, est capable de rendre assimilable une partie du phosphore du sol grâce aux mycorhizes. Une fois la plante détruite, les minéraux contenus dans celle-ci sont libérés et pourront être utilisés par la culture suivante.


Parmi tous les critères qui doivent orienter votre choix, le plus important est celui de la famille à laquelle appartiennent les plantes:

- Les Brassicacées (ex-Crucifères) sont doués pour extraire les éléments nutritifs du sol et lutter contre les adventices;



 - Les Fabacées (ex-Légumineuses) sont les plus efficaces pour nourrir votre sol en azote;



 - Les Poacées (ex-Graminées) sont particulièrement adaptées pour nourrir votre sol en carbone et offrir une très longue couverture végétale;




 - Les autres familles de plantes, qui comptent de nombreuses espèces très utiles pour couvrir et enrichir votre jardin;




La matière végétale facilement dégradable des engrais verts est une source de nourriture pour les micro-organismes et permet ainsi une augmentation de l'activité biologique du sol. Cette dégradation ne produira pas une augmentation de l'humus, mais l'accroissement des activités biologiques par les micro-organismes entraînera une dégradation plus productive de l'humus stable et donc une augmentation des ressources minérales dans le sol. C'est pourquoi il faut qu'il y ait une certaine quantité de matière organique déjà présente dans le sol pour pouvoir observer ce phénomène.

Les racines des engrais verts, particulièrement celles des crucifères, vont créer des passages dans le sol et ainsi augmenter sa porosité. Ceci entraîne une meilleure aération, augmentant ainsi l’activité biologique des micro-organismes aérobiques.

De plus, certains passages créés par les racines des engrais verts peuvent être réutilisés par les racines des cultures suivantes qui pourront ainsi avoir accès plus facilement à l'eau ainsi qu'aux éléments nutritifs situés profondément. Un relais peut s'établir entre les racines des engrais verts et ceux des cultures principales et celles-ci pourront ainsi gagner en profondeur au fil des rotations, ce qui aura pour conséquence de leur donner accès à plus de ressources.

En plus de leur effet mécanique, les racines sont également une source de nourriture pour les vers de terre. Ceux-ci apportent plusieurs effets bénéfiques dans un champ comme, encore une fois, l'amélioration de son aération, mais également le brassage des éléments nutritifs.

La couverture végétale fournie par les engrais verts offre une protection du sol en servant d'interface entre celui-ci et l'atmosphère. Ainsi, le ruissellement et le lessivage occasionnés par la pluie sont considérablement restreints ce qui mène à une perte plus faible des éléments nutritifs. Le sol est également protégé des rayonnements du soleil, ce qui réduit l'évaporation de ses réserves d'eau et lui permet d'avoir une température plus stable et donc plus propice pour les activités biologiques.

Les engrais verts peuvent également limiter l'établissement des mauvaises herbes en compétitionnant avec celles-ci pour les ressources ou en produisant des substances allélopathiques qui en limitent le développement.



Source : La ferme de Sainte Marthe : engrais vert calendrier de culture



Si vos récoltes ne sont pas encore complètement finies, vous pouvez quand même semer vos engrais verts. Sous couvert des tomates, laitues, pieds de maïs doux, poireaux ou fraisiers, enlevez le paillis le temps de semer de la moutarde à la volée, puis donnez un coup de croc, et c’est parti.  

Si le temps vous manque pour l’enfouissement, étalez des cartons d’emballage sur vos plants après la tonte. Recouvrez ensuite progressivement d'autres éléments organiques, ils accélèrent la décomposition des engrais verts et des cartons qui s'agglomèrent progressivement à votre terrain.










Semis d'engrais vert : les conseils en vidéo d'Hubert le jardinier.

Présentation de 5 engrais verts : la phacélie, le sarrasin : la moutarde, la vesce, et le trèfle. Dans cette vidéo, Hubert le jardinier nous montre le semis de trèfle.




Comment entretenir la fertilité des sols : les engrais verts





Pour comprendre le fonctionnement des cultures associées :
Mettre en œuvre les principes de l'agroécologie : les cultures associées


En savoir plus...

Les engrais verts : Un outil pour le bon fonctionnement du sol (PDF)
Utilisation des engrais verts en maraîchage biologique (PDF)
La couverture végétale des sols et les pratiques agroforestières, au service de territoires productifs et durables (PDF)


Les synergies

Le potager synergique
Les secrets du bon voisinage des plantes
L'agroforesterie au potager
la biodynamie


D'autres articles sur le jardin ICI



La moutarde blanche






La moutarde blanche (Sinapis alba) ou sénevé, ou sanve est une plante annuelle de la famille des Brassicacées, cultivée pour ses graines servant à la préparation de condiments.


Description


C'est une plante herbacée annuelle de 50 à 80 cm de haut, à tiges assez ramifiées. De croissance rapide, elle peut arriver à maturité en à peine un mois.

Les feuilles pennatifides sont très profondément divisées, sauf celles de la partie supérieure des tiges, à lobes plus ou moins arrondis.

Les fleurs, à pétales jaunes, parfois blancs, s'épanouissent tout l'été, de mai à septembre en répandant un doux parfum.

Le fruit est une silique bosselée, hérissée de poils, renfermant 4 à 8 graines. Le bec est nettement aplati en lame de sabre et est un peu plus long que les valves (à la différence de Sinapis arvensis au bec plus court). À maturité, les graines font de 1 à 2 mm et sont de couleur blanc-jaunâtre, beige.

Cette espèce est originaire d'Afrique du Nord, d'Europe (sauf les régions arctiques) et d'Asie occidentale (Proche-Orient).

C'est une plante commune en France, dans les champs et au bord des chemins. Elle est citée dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle) parmi les plantes potagères et condimentaires recommandées.

La moutarde blanche pousse toute l'année. L'hiver lui convient bien car elle n'aime pas beaucoup le soleil.


Propriétés


Comme toutes les Brassicacées, la moutarde blanche contient un glucosinolate, nommé sinalbine. Lors du broyage des graines et de la rupture des compartiments cellulaires qui en résulte, la sinalbine rentre en contact avec une enzyme, la myrosinase, et se dégrade en isothiocyanate de p-hydroxybenzoyle. C'est cette dernière molécule qui est responsable de l'arôme de moutarde.


Utilisations


Les graines sont riches en lipides (environ 35 %) et produisent une huile à usage industriel ou alimentaire. Elles sont à la base de la préparation du condiment qui porte le même nom, la moutarde.

La moutarde blanche est aussi une plante fourragère et une plante mellifère.

Elle est semée comme engrais vert ou piège à nitrates, c'est-à-dire culture intercalaire évitant de laisser les champs à nu pour limiter le lessivage des nitrates solubles. Dans ce cas, semée par exemple après une céréale, elle doit être détruite avant la montée en graines pour éviter qu'elle se ressème naturellement et devienne une mauvaise herbe, notamment dans les cultures de colza.
 
Elle forme un couvert végétal touffu et dense qui laisse peu de place aux adventices. Une fois détruite par le gel ou le jardinier (broyage), elle se transforme en une source de matière organique importante, très appréciable pour améliorer la qualité du sol.

Elle est aussi utile pour tuer les nématodes, ce qui n'est pas à négliger à l'heure où les techniques naturelles reviennent en grâce. De plus, sa racine puissante permet de briser les mottes d'argile d'un sol très lourd, et ainsi de faciliter l'incorporation d'humus et l'amélioration du sol.
 
Les semis de moutarde peuvent s'étaler de mars à mai et d'août à septembre. Le semis s'effectue à la volée (2 g au m² ), sur un sol quelconque mais griffé, nivelé et frais.
L'exposition idéale est sous le soleil, mais elle supporte les ombres légères.
 
L'entretien de cette culture se limite à quelques légers arrosages afin de maintenir la fraîcheur du sol.
 
Les semis de printemps conviennent à la production de graines. Pour limiter le développement des mauvaises herbes et mettre en place un piège à nitrate efficace, il est préférable de semer à partir de la mi-août, dès que les planches du potager se libèrent. De même, une plante qui sera montée en graine de bonne heure va se lignifier et mettra plus de temps pour se dégrader (dans le cas d'une utilisation comme engrais vert).
 
La moutarde, comme tous les membres de sa famille (Crucifères ou Brassicacées), attire les limaces.
 
Les fleurs de la moutarde sont très appréciées des auxiliaires, notamment ceux qui parasitent la noctuelle ponctuée (maïs), le charançon du maïs, la chenille du chou, les mouches et les pucerons. De plus, les altises comme les pucerons préfèrent grignoter les feuilles de moutarde que celles du chou.

Connaître les insectes pollinisateurs et les accueillir au jardin
 
 





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Favoriser les produits de saison



Aujourd'hui, nous pouvons trouver quasiment de tout toute l'année en magasin. Mais attention, certains produits ont plus d'impacts que d'autres sur la planète : notamment les fruits et légumes hors saison ou d’origine lointaine lorsque le transport s’effectue par avion.

Un exemple : une tomate produite sous serre chauffée aura des impacts (émissions de gaz à effet de serre générés par la consommation d'énergie) jusqu’à 20 fois supérieurs à une tomate produite localement, en saison !

Pour connaître les aliments produits en fonction des saisons (légumes, fruits, poissons…), le programme « Manger, bouger » vous propose un calendrier.







Source : http://www.mangerbouger.fr/Manger-Mieux/Vos-outils



À télécharger


Producteurs locaux et circuits courts



Gestion de la biodiversité







Gestion de la biodiversité


Les services écosystémiques constituent aujourd'hui une approche très utilisée pour caractériser les contributions du vivant au bien-être de l'humanité. De nombreuses stratégies sont aujourd'hui déployées afin de conserver cette biodiversité, qu'elle soit menacée ou ordinaire. Mais il faut bien garder à l'esprit que, dans un contexte de changement global, c'est avant tout son potentiel évolutif qu'il convient de conserver. Afin de nourrir ces réflexions et ces programmes d'action, les chercheurs mobilisent de plus en plus des programmes de sciences participatives. Pour évoquer ces sujets, Denis Couvet (MNHN) est accompagné de François Sarrazin (Université Pierre et Marie Curie), d'Alexandre Robert (MNHN), de Colin Fontaine (CNRS), de Stellio Casas (Veolia Recherche et Innovation).




Différents enjeux de préservation de la biodiversité


Denis Couvet présente les raisons pour lesquelles la préservation de la biodiversité a du sens : sa valeur intrinsèque, la fonctionnalité des écosystèmes et son potentiel évolutif.. Dans un second temps, il propose une compartimentalisation de ces objectifs de préservation : espèces menacées, biodiversité ordinaire, espèces surexploitées, en lien avec différents territoires de gestion, des espaces protégés aux villes.




Biodiversité et services écosystémiques


Sur la base des travaux du Millenium Ecosystem Assessment de 2005, Denis Couvet définit les grandes catégories de services écosystémiques : services de support, services d'approvisionnement, services de régulation et services culturels. Il montre que les évolutions de ces services diffèrent, avec notamment une nette dégradation du service de régulation et, sur cette base, discute de l'arbitrage entre ces services écosystémiques.




Stratégies de gestion de la biodiversité face aux pressions directes


Denis Couvet propose plusieurs stratégies de gestion de la biodiversité, en réponse aux pressions directes qu'elle subit (destruction, surexploitation, écotoxicité, espèces invasives, changement climatique). Il évoque ainsi la compensation, la régulation, les sciences participatives, ou encore les Nature based Solutions. Afin de déployer cette variété de réponses, il préconise de mobiliser une large palette de politiques, aussi bien prescriptives qu'incitatives




Stratégies de préservation des espèces menacées


François Sarrazin focalise sa présentation sur les différentes stratégies qui peuvent être mobilisées pour préserver les espèces menacées d'extinction. Il revient tout d'abord sur quelques facteurs de risques (climat, vortex d'extinction), ainsi que sur quelques données de cadrage de l'UICN. Dans ce contexte, il avance plusieurs voies de préservation, comme les espaces protégés, les législations nationales et internationales, la conservation ex-situ ou encore les translocations de conservation.




Biodiversité ordinaire : enjeux, préservation


Denis Couvet s'intéresse à la biodiversité ordinaire, à savoir celle qui nous entoure et qui représente 80% des espèces dans le monde. Il propose un aperçu de l'état de cette biodiversité, en lien notamment avec le changement climatique. Pour terminer, il pose les cinq grands enjeux liés au devenir de cette biodiversité ordinaire.




La biosurveillance


Dans cette intervention, Stellio Casas présente ce qu'est la biosurveillance. Cet outil de gestion de la biodiversité peut être décliné aux différents niveaux biologiques du vivant, ce qui conduit à l'identification de bioaccumulateurs, de biomarqueurs, de bioindicateurs et d'indices de biodiversité.



 

Sciences participatives et gestion de la biodiversité  


Colin Fontaine présente l'intérêt et le fonctionnement des dispositifs de sciences participatives pour la biodiversité. Il met en évidence leurs bénéfices, aussi bien pour les scientifiques que pour les observateurs, et propose un aperçu de l'historique de ces démarches dans le monde.




(Ré)concilier société et biodiversité  


Denis Couvet présente un cadre d'analyse permettant de mieux concilier le développement humain et la préservation de la biodiversité. Il explique les conditions d'une telle perspective et montre les marges de progrès qui pourraient être réalisés, dans le domaine agricole par exemple. Plus fondamentalement, il souligne que le succès de cette réconciliation est intimement lié à notre conception du bien-être et du développement humain.




Biodiversité du futur : gérer l'évolution biologique  


Sur la base d'un rappel des grands facteurs qui soutiennent l'évolution biologique, Alexandre Robert présente quelques orientations majeures et futures des stratégies de conservation de la biodiversité : conservation des capacités génétiques d'adaptation des espèces, modélisation des distributions futures d'espèces et de communautés ou encore possibilité d'assister les migrations de certaines espèces.





MOOC

Biodiversité : définition et enseignements des crises du passé (MOOC): Partie 1 ICI
Biodiversité : définition et enseignements des crises du passé (MOOC): Partie 2 ICI
Océans : biodiversité et ressources ICI
Biodiversité continentale : rivières et forêts ICI
Biodiversité et agronomie ICI
Biodiversité et santé ICI
Biodiversité et ville ICI


L'Homme et la Biosphère, c'est tout un programme ! (le programme MAB de l'UNESCO)


En savoir plus ...

La Biodiversité



La phacélie à feuilles de tanaisie





La phacélie à feuilles de tanaisie (Phacelia tanacetifolia) est une plante herbacée annuelle de la famille des Hydrophyllacées (Boraginaceae selon la classification phylogénétique).
Originaire du nord du Mexique et du sud de la Californie, cette plante est particulièrement intéressante en agriculture et apiculture.

La phacélie fait partie de ces plantes que l'on appelle les "engrais verts".
Ce sont des végétaux qui puisent des éléments dans les profondeurs du sol et dans l'air.
Ces éléments vont ensuite bénéficier aux cultures suivantes.
De plus, les racines des engrais verts décompactent le sol. Et le feuillage, une fois coupé, se décompose et enrichit la terre en humus et en azote.


Description

La tige pleine et rigide, couverte de poils raides et assez épaisse, qui peut atteindre un mètre, est teintée de rouge. Son système racinaire est dense.
Les feuilles, alternes, sont profondément divisées et rappellent celles de la tanaisie (Tanecetum).
Les belles fleurs très parfumées sont particulières et fort intéressantes. Elles sont groupées en inflorescences scorpioïdes (en forme de crosse qui se déroule progressivement au fur et à mesure de l'épanouissement de petites fleurs de 1 cm qui commence par le haut) serrées du genre cyme. Les éléments floraux ont des nuances bleu-lavande ; ce sont les cinq étamines et les deux styles qui émergent nettement de la corolle à cinq pétales. Étroit calice aux sépales poilus.





La période de floraison se situe au printemps et peut se prolonger en été.
Les fruits sont de petites capsules déhiscentes contenant deux à quatre petites graines noires (3 mm de long).


Culture


La plante pousse naturellement dans les sols plutôt secs. Elle est mature en 3 à 4 mois.
Comme plante mellifère, la phacélie est semée à des taux de semis plus faibles (6 à 8 kg/ha) que comme engrais vert. Lorsque le taux de semis excède 10 kg/ha, le contenu en sucre du nectar diminue car les plants sont plus petits et poussent moins vite. Des semis trop denses raccourcissent la durée de floraison.

  • Semée au printemps

En la semant au printemps, vous pourrez cultiver des légumes d'été après l'avoir détruite.

Si vous la semer en Mars, vous pourrez cultiver en Mai des tomates, des courges ou des choux-fleurs.
Semée en Avril/Mai vous pourrez cultiver en Juillet/Août de la laitue, des choux de Bruxelles, du poireau, des courgettes tardives ...



  • Semée en fin d'été

En Août ou Septembre, semez immédiatement après les récoltes. A cette saison elle aura un peu plus de mal à germer, elle préfère une température assez fraîche (10/15°). Arrosez lors du semis pour l'aider.

Si l'automne est doux elle risque de refleurir avant l'hiver. Dans ce cas là fauchez là dès que les premières fleurs apparaissent. Si il est encore temps vous pouvez semez un autres engrais vert comme de l'avoine ou du seigle. Sinon laissez les tiges comme paillis.

Si elle n'a pas eu le temps de fleurir avant l'hiver, laissez-la en place jusqu'au printemps. Elle résiste à des températures qui vont jusqu'à -5°. Les plants de petites tailles sont en général plus résistant au froid.

Les graines de phacélie sont "photo-sensibles". Elles ne germent pas à la lumière. Il faut donc impérativement les recouvrir de terre lors du semis.

En fin de printemps lorsque vous plantez vos légumes à la place de la phacélie vous n'êtes pas obligé de tout couper. Faites de la place pour planter et laissez le reste de la phacélie continuer sa croissance et fleurir.

Celle qui restera protégera vos nouveaux plants du vent et limitera l'évaporation de l'eau. Coupez-les lorsque les légumes commenceront à s'étaler pour ne pas qu'elle les concurrence et utilisez les tiges comme paillage.

En plus une foule d'insectes vous remercieront. Elle monopolisera la place plus longtemps, se ressèmera un peu, mais des dizaines de bourdons, d'abeilles et autres amateurs de nectar viendront la butiner.
 



Multiplication

La seule multiplication utilisée est le semis qui s'effectue après les derniers gels au printemps en semant à 0,5 cm de profondeur pour assurer une obscurité indispensable à la graine pour permettre la germination. La germination des graines de phacélie fraîchement récoltées est mauvaise de 20 à 30° C mais bonne à 10° C. La semence de phacélie est dormante pendant au moins deux mois après la récolte.
Les graines de phacélie se conservent de trois à quatre ans dans des conditions normales et jusqu'à six ans dans des conditions optimales. La semence jeune peut germer à 5°C, la semence plus vieille uniquement en sol chaud.



 

Utilisation

La phacélie présente un quadruple intérêt en agriculture et au jardin :
- Ses fleurs attirent particulièrement les syrphides (hélophiles), les carabes, les bombyles et les aphelinidae qui se nourrissent des pucerons présents aux alentours. On a planté, autour de certains champs, des phacélies pour diminuer le nombre de pucerons.
-Excellente plante mellifère, la phacélie attire également les abeilles qui sont des agents de pollinisation pouvant être utiles aux plantes voisines. En semant de façon continue de mai en fin d'été, on peut aussi obtenir une floraison continue de juillet à l'automne. Le miel de phacélie est très parfumé.

Connaître les insectes pollinisateurs et les accueillir au jardin

-En automne la plante constitue un bon engrais vert. La phacélie comme engrais vert est quelquefois semée en association avec d'autres espèces, par exemple, avec le sarrasin à raison de 8 kg/ha de phacélie pour 40 kg/ha de sarrasin ou avec le lupin à raison de 5 kg/ha de phacélie pour 150 kg/ha de lupin. Lorsqu'elle est plantée sur de grandes étendues elle a la propriété d'éliminer les mauvaises herbes tels que le chiendent.
-La phacélie, semée entre les rangs de jeunes pommiers et poiriers, réduit de moitié la mortalité des jeunes arbres en année de dommages hivernaux sérieux. La phacélie comme couvre-sol a aussi un effet favorable sur la croissance des jeunes pommiers. Il faut veiller à éviter que les périodes de floraison des arbres fruitiers et de la phacélie coïncident car les abeilles privilégieront la phacélie.
La phacélie est particulièrement recommandée dans les vergers d'arbres fruitiers car elle permet également d’accroître les populations de trichogrammes, des micro-hyménoptères parasitoïdes des œufs de lépidoptères, dont les carpocapses (vers des pommes et des prunes). La plante attire aussi la guêpe Aphelinus mali qui parasite le puceron lanigère du pommier.

C'est idéal pour occuper une parcelle en attendant de recevoir une culture comme la tomate.