Le Château de La Bussière


Loiret - 45

Ce château du Loiret qui paraît surgir de l’eau, surprend. Reconstruit au XVIIe siècle après les guerres de Religions, il s’accompagne d’un parc dessiné par Le Nôtre, d’un jardin à la française tracé par Edouard André et d’un ravissant potager du XVIIIe aux plantations en carrés, typique de l’époque. C’est en 1962 qu’Henri et Geneviève de Chasseval ont ouvert leur château au public et y ont installé une collection d’œuvres d’art sur la pêche en eau douce, d’où ce second nom de « château des Pêcheurs ».





De très belles dépendances, écuries, sellerie, orangerie, forment une cour intérieure aux murs en pierre et en briques losangées. Autour du château, un étang de plusieurs hectares, de vieux arbres somptueux, des broderies en gazon et, juste en face du passage permettant d’accéder à la cour, un potager qui resplendit. On accède par quelques marches à ce potager du XVIIIe siècle, situé légèrement en contrebas. Parfaitement restauré, son dessin n’a pas bougé depuis sa création. Une large allée bordée de rosiers et d’arbres fruitiers palissés sépare en deux une succession de carrés débordant de fleurs et de légumes savamment mêlés afin de se protéger mutuellement. Puis, à son extrémité, des bordures de lavande escortent le visiteur jusqu’au verger et à la cueillette de fruits rouges. 




Ne vous étonnez pas de rencontrer Geneviève de Chasseval, sa fille Laure ou son gendre Bertrand Bommelaer qui dirigent le domaine, les mains dans la terre : ils sont passionnés de jardinage ! C’est pourquoi ils veillent à ce que les plantes soient entourées de tous les soins, amendement, paillage, griffage, et tenues à l’écart de tout produit chimique. En sortant de ce potager, un sentier sous des buis centenaires vous emmène à la découverte de 10 cabanes avec l’aide de Jojo le jardinier, personnage imaginé qui sert de guide dans une chasse au trésor.

Depuis 1814, date des premières restaurations, jusqu’à nos jours, c’est au sein de la même famille que s’est ancrée la volonté de sauvegarder et de faire vivre le château de La Bussière, reconnu « Jardin remarquable ».

Une quarantaine de variétés de poiriers, une trentaine de pommiers, le verger conservatoire aux noms les plus exquis "la Sucrée de Gien", la "cuisse madame", la "sept en gueule"... structure les allées du jardin par ses arbres palissés taillés en cordon, en espalier...